Le mardi 13 juin dernier, l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Union des Comores avec résidence à Madagascar Andrey Andreev, a rencontré le président de la République et président de l’Union africaine, Azali Assoumani. Les discussions ont été basées, selon lui, sur le renforcement de la coopération entre la Russie et les Comores, ainsi que sur la mission de la délégation comorienne en Russie « visant à promouvoir un règlement pacifique» du conflit armé russo-ukrainien et la préparation de la délégation comorienne à la participation au deuxième sommet Russie-Afrique qui se tiendra fin juillet à Saint-Pétersbourg. L’ambassadeur a aussi souligné que «compte tenu de la présidence des Comores au sein de l’Union Africaine, il y a un besoin objectif d’intensifier nos contacts politiques».

Le représentant diplomatique russe aux Comores s’est exprimé avec enthousiasme lors de cette entrevue sur l’initiative des dirigeants africains visant à faciliter une médiation entre l’Ukraine et la Russie. « Le 17 juin 2023, une réunion a eu lieu à Saint-Pétersbourg entre les dirigeants africains et le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, au cours de laquelle une conversation intéressante s’est déroulée», a-t-il dit.

Un plan de paix en 10 points

Il a ajouté que du côté africain, un plan de paix en 10 points avait été présenté, comprenant notamment « l’absence de double standard dans le monde », « le respect total et interconnecté de tous les principes de la Charte des Nations unies», «l’élimination des sanctions unilatérales et des tentatives visant à assurer la sécurité au détriment de celle des autres », ainsi que « la reconnaissance de l’indivisibilité mondiale de la sécurité».

Le représentant a également souligné que Moscou saluait l’initiative des pays africains, étant donné la position de la Russie sur l’importance de parvenir à un règlement pacifique et équitable de la crise en Ukraine.Il a souligné l’importance d’écouter « ceux qui ne cherchent pas à imposer des ultimatums à la Russie, mais qui comprennent que la paix doit être fondée sur les réalités existantes et tenir compte des préoccupations légitimes de sécurité de la Russie ». «Nous sommes satisfaits de constater que nos partenaires de l’Union africaine comprennent les origines de la crise créée par les efforts de l’Occident. Il est nécessaire de résoudre cette situation en s’attaquant aux causes sous-jacentes par le biais d’actions concrètes spéciales visant à éliminer les éléments qui ont sapé la sécurité légitime sur le continent européen pendant de nombreuses années», a-t-il fait savoir.

Concernant l’organisation du deuxième sommet Russie-Afrique, le diplomate russe a affirmé que des préparatifs actifs étaient en cours.Le sommet se tiendra en juillet de cette année à Saint-Pétersbourg et comprendra plusieurs forums abordant diverses thématiques telles que « la construction d’une nouvelle architecture de l’ordre mondial dans le cadre du renforcement de la multipolarité».Une attention particulière sera accordée, selon toujours le diplomate, à la sécurité alimentaire et énergétique, à la santé, à la coopération humanitaire, en mettant l’accent sur l’éducation, la science et la culture. Il a conclu en déclarant que la participation du président de l’Union africaine, Azali Assoumani, à ce sommet, donnera « un nouvel élan au développement de la coopération russo-africaine et aux relations russo-comoriennes».