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Le 12 septembre 2017 fut signée à Paris, une feuille de route lors du 5eme Haut Conseil Paritaire France-Comores dans le but d’aller “vers un cadre propice à une circulation régulière des personnes en toute sécurité”. Les deux pays se sont convenus sur un nombre d’actions à entreprendre et des mesures à prendre pour atteindre cet objectif de libre circulation.
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C’est ainsi que “dans un souci de rapprochement des populations, de lutte contre le trafic des êtres humains et dans une dynamique d’approfondissement constante de leur coopération” ce document a été signé. Suspendue par la partie française suite à de violentes et régulières manifestations à Mayotte, l’exécution de cette feuille de route allait voir le gouvernement comorien entreprendre plusieurs actions en vue de lutter contre les passeurs en Kwasa Kwasa.
En effet, à en croire le document de trois pages, les Comores devaient procéder à la ratification de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale ; adhérer au protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, mer et air et à la convention des Nation unies contre la criminalité transnationale organisée et s’engager à poursuivre les passeurs de Kwasa kwasa notamment.
En ce qui concerne la France, elle s’engageait entre autres à rouvrir l’antenne consulaire à Mutsamudu ; à instaurer le visa gratuit à partir du 1er octobre au profit “des officiels comoriens, les opérateurs économiques et culturels et les responsables religieux”. On parle de visas de six mois à cinq ans.
La gratuité du visa pour les officiels
Dans la deuxième phase de cette feuille de route, on apprend que la France allait étendre le visa aux citoyens comoriens qui ont eu à “effectuer plusieurs allers et retours” entre Mayotte et les autres îles.
La France a pris soin d’exiger une analyse approfondie “de la situation individuelle du requérant afin de s’assurer notamment des garanties de son retour”. Cette feuille de route semble donc plus prompte à lutter contre les kwasa qu’à faciliter la libre circulation entre les quatre îles comoriennes.
C’est ainsi que l’exécution de cette feuille de route aurait engagé les Comores et la France dans un combat de lutte “contre les filières de passeurs avec la participation de patrouilles mixtes ou conjointes de surveillance maritime” pour traquer notamment les Kwasa et le gazole. Pour ce qui est du retard à vous livrer un compte-rendu de la feuille de route, c’est juste qu’ayant été “déclarée confidentielle”, Al-watwan n’a réussi à l’avoir qu’hier.