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Le XVIIème sommet de la Francophonie a eu lieu jeudi et vendredi derniers à Erevan, capitale de l’Arménie en présence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Au cours de son allocution de vendredi, le président de l’Union est revenu sur la situation politique du pays en annonçant les élections présidentielles. «Elu pour un mandat de cinq ans, j’ai pris la décision de remettre en jeu mon mandat en vue d’organiser des élections présidentielles anticipées durant le premier trimestre de l’année 2019. Ainsi, je fais appel au soutien de l’Oif et de ses Etats membres ainsi que des institutions partenaires pour qu’ensemble nous assurions le succès de ce processus», devait-il annoncer à l’assistance.
Cette affirmation a fait suite aux propos du chef de l’Etat sur l’organisation des Assises nationales et du référendum du 30 juillet dernier. En effet, il avait informé aux quatre-vingt-quatre pays membres de la Francophonie qu’un dialogue portant sur le bilan des 42 années d’indépendance avait été organisé en février 2018 avec l’appui de l’Oif, l’Onu ou encore de l’Union africaine, lequel dialogue, dans ses conclusions, avait abouti à la tenue d’une élection référendaire. «Les conclusions de ce dialogue historique ont été soumises au peuple par voie référendaire, ce qui a conduit le 30 juillet 2018 à l’adoption d’une nouvelle constitution qui garantit davantage l’unité nationale, l’intégrité territoriale et la cohésion nationale. Je voudrais remercier tous les pays amis et institutions partenaires, qui ont bien voulu nous appuyer dans ce processus», a-t-il dit non sans omettre de préciser que l’idée des Assises nationales venait de la société civile. Pour le processus électoral lancé, le premier magistrat du pays souhaite l’accompagnement aussi bien de l’organisation internationale de la Francophonie, de ses Etats membres mais également des institutions partenaires.
Pour revenir au sommet de l’Oif, Azali Assoumani a rendu hommage à l’ancienne secrétaire générale de l’Oif «pour la qualité du travail réalisé et pour les efforts engagés en vue de garantir le rayonnement de notre Organisation» avant d’estimer que les Comores adhèrent totalement au thème de cette année qui est de «vivre ensemble dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité : source de paix et de prospérité pour l’espace francophone». Le locataire de Beit-salam a expliqué en effet qu’ «en Union des Comores, le vivre ensemble est une valeur ancrée dans nos us et coutumes depuis les temps les plus anciens de l’histoire de notre peuple. Carrefour de civilisation et terre d’accueil, les Comores cultivent depuis des siècles, les valeurs de tolérance, d’hospitalité et de respect de l’autre. Et, lorsque dans les discussions, les échanges s’avèrent difficiles et que les écarts de langage et jugements tirent vers les limites de l’acceptable, notamment sur des sujets politiques et de société, nos ancêtres nous ont appris à faire recours à l’usage d’une pratique pleine de sagesse appelée «le mashwara». Il souhaitera que l’Oif mette l’accent sur la recherche de voies et moyens devant permettre la facilitation et la concrétisation du vivre ensemble. Il s’en ira prendre pour exemple l’initiative de la création de la zone de libre-échange africaine, lancée en mars 2018.