Le mouvement Dja’alwakati a convié la presse mardi, au New Select, pour exprimer son point de vue par rapport au dialogue national convoqué par le président de la République. À l’occasion, le secrétaire général de ce mouvement citoyen s’est tout d’abord montré favorable à l’idée de ce dialogue dont l’objet est de résoudre quelques crises qui sévissent dans le pays, notamment politiques.
«C’est une bonne idée de rassembler les leaders d’opinion du pays pour réfléchir sur les questions cruciales qui méritent l’attention de tout un chacun», a apprécié d’abord Chatoi Chami, révoquant l’obligation de son mouvement d’exprimer son point de vue en tant qu’acteur politique et mouvement agissant pour le développement socio-économique. Le mouvement Dja’alwakati se dit prêt à prendre part au dialogue national convoqué par le président Azali Assoumani mais sous certaines conditions, à savoir la participation de toutes les tendances politiques du pays, et avec d’autres points socio-économiques à l’ordre du jour.
La cherté de la vie
Pour sa part, Hachim Abdillah Djoumoi, membre du mouvement, a déploré le manque de sujets socio-économiques qui évoqueraient, par exemple, la vie chère. «La vie est devenue de plus en plus chère avec la hausse des taxes douanières et des crédits de télécommunication par exemple. C’est ainsi que nous aimerions que ce sujet soit inscrit à l’ordre du jour du dialogue national»,a-t-il insisté avant de confirmer que le mouvement adhère à l’initiative du dialogue national, lequel demeure l’issue nécessaire pour résoudre les différentes crises. A son tour, le vice-président du mouvement, Mohamed Farouk, candidat aux dernières élections législatives, insiste sur le fait que chacun doit participer à l’histoire du pays.
«Ainsi, nous avons notre mot à dire», a-t-il souligné, regrettant que les réformes envisagées lors des assises nationales, n’ont rien apporté à la population concernant la vie quotidienne qui reste chère.»Alors, nous portons à la connaissance de la population et des autorités que nous adhérons à l’idée d’organiser ce dialogue à conditions que le social et le développement économiques soient inclus à l’ordre du jour du dialogue, car il n’y pas de politique avec la faim», a-t-il expliqué, reprenant l’expression de François Rabelais, un esprit sain dans un corps sain.
Ainsi, le mouvement Dja’alwakati propose des sujets qui permettront de parler de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de la pêche, des transports maritime, aérien et routier, capables de créer des emplois pour sortir le pays du «marasme économique» et des problèmes à l’origine de la cherté de la vie.