Les travaux relatifs au dialogue national, lancés officiellement lundi 28 février, se poursuivent. En ce qui concerne le découpage électoral, le président de l’atelier qui se penche sur le sujet, Raoul Delapeyre, reste optimiste, dénote une ambiance sereine et laisse croire, que, quelle que soit l’issue finale, son groupe parviendra à des résultats encourageants. “Les travaux se déroulent particulièrement et merveilleusement bien mashallah, on s’entend merveilleusement bien. Depuis mardi, nous nous sommes mis d’accord sur la méthodologie de travail. Nous nous sommes mis d’accord de ne pas avoir un esprit insulaire, mais un esprit constructif national pour notre pays, pour l’intérêt de nous tous”, a-t-il indiqué, mentionnant quelques couacs qui ont été, selon lui, maîtrisés suite à des consensus retrouvés.
25, 42, 33 et 24 députés
Le président de l’axe 5 a fait savoir qu’il y a eu plusieurs scénarios évoqués, notamment celui qui part sur l’existant, c’est-à-dire un découpage avec de 24 députés, mais également l’autre scénario partant sur 33 députés. “En tout cas, les débats ont demandé à ce qu’on laisse les participants regarder tous les problèmes liés au découpage électoral, en particulier les circonscriptions législatives”, a indiqué l’ancien taulier du parti Rdc de l’ancien gouverneur Mouigni Baraka Saïd Soilihi.
Raoul Delapeyre a rappelé à l’assistance l’historique des circonscriptions législatives dans ce pays. Il commencera par la période poste indépendance avec 25 députés, puis 42 député pendant une période sous la présidence d’Ahmed Abdallah Abderemane, il reviendra au temps des 33 députés avant de venir sur celle de 24 députés. “C’est comme si nous n’avons pas de logique dans ce pays au niveau des circonscriptions. Ainsi, nous essayons de globaliser tout cela et chercher les voies et moyens d’arriver parfaitement à une équité, en tenant compte de l’aspect géographique et démographique, en tenant compte de certains équilibres. Nous devons également tenir compte de notre passé récent pour que nous parvenions à faire un document qui puisse satisfaire l’intégrité, l’unité et la population comoriennes”, a-t-il expliqué.
Le rassemblement de tous
Par rapport au chiffre (33 ou 24 circonscriptions) visé par le plus grand nombre des membres de son groupe de réflexion, l’ancien candidat aux législatives, dans la 21è circonscription (région de Hambu), n’a pas voulu donner des précisions. Il a répondu que cela reste la décision de tous les membres de son atelier. “J’ai seulement fait l’historique et j’ai montré qu’on doit avancer et non reculer. On doit savoir que la population a augmenté, les difficultés également. Nous ne devons négliger aucun aspect de ce pays : les conflits, l’équilibre, la politique, tous les problèmes qui pourraient surgir. C’est un processus évolutif en permanence”, a-t-il ajouté, soulignant que le travail devrait amener les Comores vers l’apaisement, “où nous pouvons tous évoluer et aller vers le développement”.
Pour l’ancien commissaire à la décentralisation du gouverneur Mouigni Baraka Saïd Soilihi, tout cela demande le rassemblement de tout le monde et la satisfaction et l’adhésion de la population. “Voilà comment nous travaillons. Nous essayons de faire un travail scientifique. On nous a fait des propositions, nous avons les nôtres et nous évoluons sans l’influence de quiconque”, a-t-il souligné. Raoul Delapeyre a surtout précisé qu’il est vrai que chacun a son parti et ses idées, sachant la présence de la société civile, le pouvoir et l’opposition, mais que tous les participant ont mis de côté tout cela, et vont vers un document commun, un document qui puisse, à l’en croire, enfin progressivement résoudre les problèmes dans ce sens au niveau du découpage électoral.
Concernant les tendances, le président de l’atelier de réflexion sur le 5è axe relatif au découpage électoral montre qu’il essaie toujours de calmer les ardeurs et trouver les compromis nécessaires et harmoniser les discussions. S’il y a des régions lésées et qui veulent arranger des choses en leur faveur ? Raoul Delapeyre a répondu positivement et a déclaré que c’est l’objectif de cette réflexion qui vise à régler ces soucis pour trouver l’équilibre sur le plan sociologique et démographique.
“Jamais nous ne pourrons avoir un découpage qui satisfasse tout le monde, mais nous ferons le maximum pour que ce découpage soit accepté de tous”, a-t-il insisté refusant de dire quoi que ce soit sur le chiffre à ne pas dépasser.En tout, le rapport sera rendu cette semaine à la Coordination nationale du dialogue et un débat aura lieu le 14 mars sur le sujet pour donner les conclusions. “Nous nous battrons en tout cas pour que les recommandations qui seront faites par notre groupe soient acceptées et validées”, devait-il rassurer.
