Après Ngazidja et Ndzuani, le chef de l’Etat et le comité technique de la Cpad ont jugé nécessaire de présenter devant les Moheliens la quintessence de la conférence et les fruits attendus de ce grand rendez-vous de Paris. A cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, a tenu tout d’abord à rappeler qu’il s’agit d’engagements pris par les autorités gouvernementales avant l’arrivée du président Azali Assoumani, notamment par l’ancien président Ikililou Dhoinine en 2015. «Ce sont des engagements pris aux Nations unies et les Comores ont signé la convention de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030», a-t-il indiqué.
Le patron de la diplomatie comorienne a présenté le nombre de pays qui ont pris part et le nombre d’engagements enregistrés et la somme récoltée dans le cadre de promesses, dons et prêts. «30 pays y étaient invités, 25 institutions internationales avaient répondu présentes, 115 entreprises étrangères privées y avaient également pris part, 30 entreprises comoriennes ont manifesté leur présence. 4,3 milliards de dollars, c’est la somme déjà enregistrée comme fruit de la rencontre», a indiqué le ministre Souef Mohamed El-Amine.
Répondant à une question d’un des enseignants de l’Université des Comores, sur la jeunesse et la lutte contre le chômage dans le cadre du Plan Comores émergentes, l’ancien gouverneur de la Banque centrale des Comores et coordinateur du comité technique de la Cpad, Mze Abdou Mohamed Chanfiou, a rassuré que tous les domaines sont pris en compte. «Pour ces projets (de la Cpad, Ndlr), ces régions, ces îles, ces localités ont été toutes prises en compte. Concernant l’université, elle fait partie de ce qu’on appelle capital humain dans lequel on compte l’éducation, la santé et la protection sociale. Cette dernière concerne les personnes en âge avancé et les nécessiteux», a-t-il répondu.
Pour sa part, le chef de l’Etat est revenu sur l’objectif de la rencontre. «Nous sommes venus vous présenter ce qui a été fait et répondre aux questions des citoyens sur les projets engagés par le gouvernement à travers le Pce», a-t-il déclaré, promettant de poursuivre encore et toujours le travail de sensibilisation pour une meilleure appropriation de sa vision par les citoyens. Devant les habitants de Mwali, grenier de l’Union des Comores, le président a cité quelques projets phares du Plan Comores émergentes (Pce). «L’agriculture et la pêche sont nos richesses naturelles incontestables. Si nous ne nous y mettons pas ou ne les étudions pas, nous ne serions pas capables de tirer les avantages attendus», a insisté le chef de l’Etat.n