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Pas pour longtemps serait-on tentĂ© de dire au regard des derniĂšres informations qui gravitent autour de lâUpdc. La cohĂ©sion aurait laissĂ© la place Ă lâincertitude. Les tiraillements auraient pris le pas sur la solidaritĂ©. Les prises de positions claniques remplaceraient les consultations. Il ne resterait que lâaffrontement final que les assises nationales pourraient prĂ©cipiter.
Elles sont passĂ©es par lĂ et ont tout chamboulĂ© dans un parti qui aurait pu ou dĂ», au regard de ses leaders, et ses Ă©lus devenir la plus grande force dâopposition du pays. Avec les assises boycottĂ©es dĂšs le dĂ©but par le parti, le clan de lâancien ministre des Affaires Ă©trangĂšres, Abdoulkarim Mohamed qui se rĂ©clame de la tendance affiliĂ©e Ă lâancien prĂ©sident Ikililou Dhoinine, veut Ă tout prix revoir cette position pour intĂ©grer le ComitĂ© de pilotage des assises nationales. Deux rĂ©unions ont Ă©tĂ© tenues le mois passĂ© au palais du peuple Ă la demande du clan pro assises.
Le but Ă©tait justement dâinflĂ©chir les rĂ©calcitrants et prendre part par la suite au dĂ©bat. Dâaucuns nâhĂ©sitent pas Ă parler dâun revirement de situation suite Ă des tractations qui auraient eu lieu entre des tĂ©nors du pouvoir et une frange de lâUpdc. On a dĂ©passĂ© le stade des prĂ©mices. Plus Ă©tonnant encore, lâancien parti au pouvoir se montre fĂ©brile au point dâavoir besoin dâune alliance de lâopposition pour exister.
Un milieu politique gangrené
La crise que traverse le parti de lâancien argentier et candidat malheureux aux derniĂšres prĂ©sidentielles Mohamed Ali Soilih, serait due Ă un problĂšme de positionnement, comme presque tous les partis. Soutenir ou sâopposer. Se ranger ou dĂ©ranger, entre les deux, les cĆurs balancent.
Et puis dâautres questions. Toujours plus de questions. Quel leader a la lĂ©gitimitĂ© pour conduire la formation politique. Un parti et plusieurs chefs, son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral peinant Ă faire entendre sa voix. Ses Ă©lus au parlement, divisĂ©s, comme lâest le parti.
LâUpdc semble amorcer un rĂ©tropĂ©dalage sur lâĂ©chiquier politique du pays. Aujourdâhui en son sein, chacun cherche Ă sâidentifier Ă des leaders qui sont pour le moins effacĂ©s. Ikililou Dhoinine sâest murĂ© dans un silence assourdissant mĂȘme si lâancien ministre Abdoulkarim Mohamed sâidentifie Ă lui.
Mohamed Ali Soilihi semble ĂȘtre plus intĂ©ressĂ© par tout sauf la politique. Seul Nourdine Bourhane est visible de temps Ă autre, notamment avec le mĂ©morandum signĂ© il y a quelques temps par âdes personnalitĂ©s politiques originaires de Ndzuaniâ mais son action est trop circonscrite.
Abdou Ousseine, prĂ©sident de lâAssemblĂ©e a dâautres chats Ă fouetter et un agenda âprĂ©dĂ©finiâ Ă lâhorizon 2021. Un coup, proche du pouvoir, un coup, il sâen Ă©loigne. Lui, aime-t-il Ă dire, est lĂ pour voter toutes les lois de la RĂ©publiqueâŠ
Au mĂȘme titre que le Rassemblement dĂ©mocratique des Comores (Rdc) tiraillĂ© entre DjaĂ© Ahamada Chanfi et Mouigni Baraka SaĂŻd Soilihi, le parti Radhi et ses crises intestines opposant Houmed MsaidiĂ©, Aboudou Soefo et 14 membres de la section française du parti, la Crc et les clans Yahya Mohamed Illiasse et Ali Mhadji, le Juwa dont une partie incarnĂ©e par Ahmed El Barwane est dans lâopposition et une autre partie incarnĂ©e par Sounhadj Attoumane au pouvoir, LâUpdc vient de rentrer dans les rangs. Le plus Ă©tonnant, dans lâUpdc, tout le monde sâapplique Ă nier lâĂ©vidence.
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