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Les rĂ©cents Ă©vĂ©nements Ă Ndzuani, qui ont vu certains partisans de lâautoritĂ© insulaire prendre dâassaut les routes suite Ă lâintronisation dâun nouveau directeur gĂ©nĂ©ral rĂ©gional Ă la tĂȘte des travaux publics (Tp) de lâĂźle, ont provoquĂ© lâorganisation dâune confĂ©rence de presse hier matin au restaurant le Select par lâAlliance de lâopposition.
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Cette fois, tous les leaders de lâopposition y ont pris part ou presque avec notamment la prĂ©sence du conseiller en communication du gouverneur de Ndzuani.
RĂ©agissant sur les tensions qui prĂ©valent Ă Mutsamudu, Hachim Abdou Petit a affirmĂ© que depuis le remplacement de Saindou Fadhula par Mohamed Abdou, les bureaux des Tp insulaires sont paralysĂ©s.Â
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Le climat Ă Mutsamudu est dĂ©lĂ©tĂšre. Les bureaux sont restĂ©s fermĂ©s parce que les Anjouanais nâacceptent pas le coup de force dâune personne quâils ont portĂ©e Ă la vice-prĂ©sidence alors quâil nâaurait jamais dĂ» y arriver, a affirmĂ© Hachim Abdou Petit venu spĂ©cialement de Ndzuani au nom du gouverneur Salami Abdou Salami pour intervenir lors de ce face Ă face avec la presse.
Ce dernier estime que les Ă©vĂ©nements sont de nature Ă rĂ©instaurer les sentiments sĂ©paratistes alors que lui-mĂȘme en Ă©tait un. âJe me suis repenti au nom de lâunitĂ© nationale. Une unitĂ© menacĂ©e aujourdâhuiâ, devait-il rappeler. Devant des personnalitĂ©s telles que Nourdine Bourhane et plusieurs dĂ©putĂ©s Ă lâimage de Mohamed Bacar Dossar ou encore Ali Mhadji, lâancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka SaĂŻd Soilihi a, au sujet des Tp de Ndzuani, dĂ©noncĂ© une diversion pour dĂ©tourner lâattention et faire passer les assises de façon inaperçue.
âDu temps de mon mandat, on sâĂ©tait rendu compte que certaines prĂ©rogatives nâĂ©taient pas clairement attribuĂ©es. On sâest rĂ©uni et tout Ă©tait question de concertation et de consensus. Jâavais nommĂ© le directeur des douanes et des travaux publics au niveau rĂ©gional. Pourquoi aujourdâhui, Moustadroine ne nomme pas Ă Ngazidja et Ă Mwali. Lâadministration insulaire revient au gouverneur. Je dĂ©plore un peu le mutisme de Hassani Hamadi et SaĂŻd Fazul devant ce qui arrive Ă leur homologue Salami sachant quâils ne sont pas Ă lâabriâ, a-t-il commencĂ© par dire avant dâen remettre une couche.
MĂȘme pas surpris
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Des assises qui nâauront sĂ»rement pas lieu le 22 janvier telles que annoncĂ©esâ, a-t-il jurĂ© (avant le report officiel, Ndlr).
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 Lâancien gouverneur de Ngazidja exhorte de ne pas pousser les anjouanais vers le sĂ©paratisme. En parlant de diversion, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti Juwa, Ahmed El Barwane et le dĂ©sormais conseiller de lâĂźle de Mwali, Mohamed Elface estiment quâils connaissent les objectifs du rĂ©gime actuel.
Si le premier met lâaccent sur des institutions paralysĂ©es Ă lâimage de la Cour constitutionnelle, le second ne se dit nullement surpris du climat qui rĂšgne actuellement. Selon Mohamed Elface,
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le rĂ©gime en place sâemploie Ă dĂ©molir lâunitĂ© nationale et cela ne me surprend pas. Je crains mĂȘme le pire. On parle de Ndzuani mais Ă Mwali, câest encore pire avec la fermeture systĂ©matique des radios qui osent tendre leurs micros aux opposants. Les assises sont rejetĂ©es par une population que les politiques veulent manipuler alors quâelle vit en parfaite harmonie dans les diffĂ©rents quartiers.
Les assises justement, il en Ă©tait question et le moins que lâon puisse dire, câest que lâAlliance de lâopposition campe sur sa position initiale. On dĂ©nonce un congrĂšs pour la Crc, des manĆuvres de certains pour avoir des places, â340 millions de francs offerts Ă 30 personnes pour faire des allers et retours alors que les enseignants refusent de valider le premier trimestre entre autresâ.
âLe rĂ©gime devrait organiser au prĂ©alable des assises entre le prĂ©sident, les vice-prĂ©sidents et les gouverneurs ou encore des assises pour le chĂŽmage avec les milliers de jeunes renvoyĂ©sâ, a conseillĂ© Mouigni Baraka SaĂŻd Soilihi.