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A l’approche du référendum constitutionnel prévu pour le 30 juillet prochain, le directeur de cabinet du président de l’Union chargé de la Défense nationale s’est adressé à la presse nationale, hier matin à son bureau, pour revenir sur l’actualité politique du pays. Pour Youssoufa Mohamed Ali, les «gesticulations» de l’opposition n’ont plus lieu d’être en ce sens où, «la démocratie donne le droit à tout un chacun de s’exprimer favorablement ou défavorablement dans les urnes».
Le directeur de cabinet chargé de la Défense a mis l’accent sur l’Etat de droit et la démocratie à l’orée de cette nouvelle élection référendaire. «Le désordre ne sera jamais toléré parce que nous ne faisons que respecter les textes et l’Etat de droit».
«Distinguer les voleurs des autres»
Pour cela, il va se référer à l’arrêté «toujours en vigueur» de l’ancien ministre de l’Intérieur qui interdit la tenue de meeting à caractère politique en dehors des périodes électorales. «Je parle en tant que chargé de la Défense, quiconque voudra troubler l’ordre public sous prétexte qu’il ne veut pas de l’organisation du référendum, assumera ses responsabilités. Dans tous les cas, j’assumerai les miennes. Si Barwane ne veut pas respecter son arrêté, nous le lui ferons respecter», a menacé Youssoufa Mohamed Ali qui appelle les opposants à battre campagne pour le oui ou pour le non.
«Ils peuvent même rester chez eux et ne pas s’y intéresser. La tenue d’un référendum constitutionnel est une disposition constitutionnelle reconnue au président de la République. Les acteurs politiques peuvent se lancer dans la campagne en faveur ou en défaveur. Ahmed Abdallah a changé la constitution quatre fois, Taki Abdoulkarim, Sambi et Ikililou chacun l’a fait une fois. Il ne faudrait pas qu’aujourd’hui on ramène ce débat dans une logique insulaire ou partisane», devait-il argumenter.
Rebondissant sur les derniers propos du secrétariat général de l’Onu sur la situation politique aux Comores, il a soutenu que tous les partis et hommes politiques sont appelés à respecter les droits et libertés fondamentaux «et non une personne en particulier contrairement à ce qu’on a pu lire dans la presse».
Avant de clore son intervention devant les médias, le premier collaborateur d’Azali Assoumani est revenu également sur l’actualité en rapport avec le dossier de la citoyenneté économique. «L’état de droit, c’est lorsque en cas de suspicions, l’on est entendu par la justice. Nous devons distinguer les voleurs et ceux qui ne le sont pas. On ne peut tout de même pas accepter que tout le monde le soit.
C’est un sujet délicat car l’on a donné un mandat à un voyou pour négocier sur notre citoyenneté. L’on me reproche d’avoir parlé de haute trahison sauf que je ne fais que répéter ce que la conclusion du rapport a mentionné», a-t-il dit avant d’annoncer qu’»on ne peut pas laisser ce pays dans l’impunité. Il faut commencer par là ».