logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Aéroport de Fomboni : Tarmac piégé aux clous, la piste criminelle privilégiée

Aéroport de Fomboni : Tarmac piégé aux clous, la piste criminelle privilégiée

Rencontre essonne 91 Date rencontre ligue des champions | - Recherche sites rencontres serieuses   Tu les rencontre

image article une
En provenance de Mutsamudu avec plusieurs Comoriens à son bord, l’avion Inter’air Iles a atterri sur le tarmac de Bandar es Salam à Fomboni avec retard. En cause, une grande quantité de clous déversée sur la piste 23. Prévu pour prendre ce vol en direction de Moroni, Azali Assoumani a dû attendre le déblayage de la piste avant d’embarquer. Le ministre de l’Intérieur parle “d’une atteinte à la sécurité nationale” et d’une “action préméditée” pour attenter à la vie des Comoriens, du président de la République et des membres de sa délégation. La directrice de l’aéroport de Mwali met l’accent sur la défaillance de la sécurité aéroportuaire.

 

L’aéroport Bandar es Salam de Fomboni défraie la chronique depuis qu’une grosse quantité de clous a été déversée sur le tarmac lundi dernier provoquant une panique générale.

Cette situation inquiétante aurait pu provoquer des dégâts irréversibles d’autant plus que le ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité nationale, joint au téléphone hier depuis Mwali, parle “d’une menace grave pour la sécurité du pays”. Mohamed Daoudou dit regretter un acte ignoble heureusement sans gravité.

 

En procédant au déblayage de la piste, nous avons constaté que plus de 5 kilos de clous ont été déversés. Ils ont voulu attenter à la vie des personnes même si nous savons qui était en réalité visé par cet acte. Il ne s’agit pas d’un acte isolé mais plutôt d’une action préméditée. Nous privilégions pour le moment la piste criminelle a ainsi réagi le patron de la sécurité nationale.

 

À la suite de cet acte qui interpelle sur la sécurité des aéroports du pays, plusieurs personnes ont été embarquées par les forces de l’ordre pour les besoins de l’enquête ouverte afin de connaitre les commanditaires.

“L’enquête se poursuivra sur l’ensemble de l’ile et les coupables de loin ou de près seront appréhendés. Nous savons déjà qu’il ne s’agit pas d’étudiants ni de religieux. Nous voyons plutôt en cet acte, la main de l’opposition. Les coupables ont raté leur coup mais en ce qui nous concerne, nous ne les raterons pas” devait poursuivre avec fermeté le ministre de l’Intérieur Mohamed Daoudou avant de s’épancher sur la question sécuritaire de l’aéroport.


“Nous ne les raterons pas”

Pour lui, le risque zéro n’existe pas et reconnait que la sécurité n’est pas optimale.

 

Les pistes sont surveillées scrupuleusement raison pour laquelle, nous avons pu éventuellement éviter un drame. Les cabris s’invitent souvent sur la piste sans oublier le passage des piétons. En ce qui concerne lundi, deux vols ont atterri le matin sans heurts et personne n’avait remarqué les clous. C’est lors du troisième vol devant venir récupérer le chef de l’Etat, que le personnel de l’aéroport a constaté la situation a-t-il dit.

 

Du côté des responsables de l’aéroport régional, la sonnette d’alarme est à tirer afin de régler les problèmes de sécurité. La directrice de l’aéroport Bandar es Salam de Fomboni estime que “ce genre d’acte se reproduira certainement parce que l’aéroport n’est pas clôturé. Dès lors, il y a un accès libre à tout le monde”. 

Dhoienfa Ali Attoumane estime ainsi que malgré l’arrestation d’une trentaine de personnes vivant à proximité de l’aéroport, cet acte serait probablement commis par des individus venus de l’extérieur.

 

 

 

“Des habitants ont troué la clôture pour se frayer un passage vers la mer. L’aéroport n’ayant pas de barrière, fait face à une sécurité aéroportuaire défaillante. Heureusement que la surveillance des pistes par des pompiers a permis de se rendre compte que la piste 23 était remplie de clous” a-t-elle dit avant d’expliquer que les faits se sont déroulés à 15 heures alors que les forces de l’ordre se préparaient pour le décollage du président de la République, Azali Assoumani. 

Pour les besoins de l’enquête, le chef de l’Etat major et le procureur de la République sont attendus aujourd’hui à Fomboni.

Commentaires