logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Revendications syndicales I Cacophonie autour du boycott du «6ème» par les enseignants

Revendications syndicales I Cacophonie autour du boycott du «6ème» par les enseignants

Rencontres granville manche Staline rencontre lenine | -

image article une
De membres des syndicats disent avoir boycotté l’examen d’entrée en sixième, félicitant leurs collègues qui ont suivi la consigne de l’intersyndicale. Un constat qui va à contre-courant des messages livrés par les autorités éducatives en charge des examens.

 

L’intersyndicale des agents de l’Éducation de Ngazidja a tenu une conférence de presse à l’école primaire coulée 1 à Moroni, le samedi 1er juillet, jour de l’examen d’entrée en sixième. Lors de cette conférence, elle a évoqué le boycott de cet examen en raison du non-respect du protocole d’accord signé entre le gouvernement et les enseignants il y a près d’un an.Les membres des syndicats insulaires des enseignants ont exprimé leur mécontentement face au manque d’avancement du point indiciaire des enseignants, qui a motivé leur décision de boycotter l’examen d’entrée en 6ème. De plus, ils ont prévenu qu’ils boycotteraient également le baccalauréat et le Bepc si leurs revendicationsn’étaient pas satisfaites.Les intervenants lors de la conférence de presse ont rejeté les déclarations du directeur général de l’Office national des examens et concours (Onec) à la télévision nationale, ainsi que celles du secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale.

«L’appel de l’intersyndicale»

Ils ont exprimé leur gratitude envers les enseignants du primaire et du secondaire qui, d’après eux, « ont massivement répondu à l’appel de l’intersyndicale pour boycotter les examens nationaux, à commencer par l’examen d’entrée en 6ème ». Mohamed Boina, responsable administratif et financier de l’intersyndicale, a déclaré : «Nous déplorons également certaines attitudes des responsables du ministère de l’Éducation, notamment le secrétaire général et le directeur général de l’Onec, qui cherchent à faire croire à l’opinion que les enseignants ont participé à l’examen, alors que ce n’est pas vrai. Selon nos informations, les enseignants n’ont pas pris part à l’examen, et celui-ci n’a pas commencé à l’heure prévue. Il était prévu qu’il débute à 8 heures, avec un appel à 7 heures, mais il a commencé à 9 heures et à 10 heures dans différents centres.»


Toutefois, Al-watwan n’a pas pu confirmer cette information. Selon Mohamed Boina, la situation actuelle découle de l’absence des enseignants. «Pour pallier le manque de surveillance professionnelle, des chauffeurs de taxi, des étudiants et même des parents d’élèves auraient été sollicités pour superviser les enfants,  ce qui n’est pas une surveillance adéquate », a-t-il déploré. Des affirmations difficiles, encore une fois, à confirmer. Le responsable administratif et financier a également déclaré que si des solutions concrètes et concertées ne sont pas trouvées d’ici la semaine prochaine, d’autres actions plus agitées seront envisagées. «Une commission d’assainissement a été mise en place en novembre 2022, mais jusqu’à juillet 2023, aucun progrès n’a été réalisé. C’est pourquoi nous réagissons maintenant, car nous pensons que c’est le bon moment. Nous boycotterons la correction de l’examen d’entrée en 6ème, ainsi que le Bac et le Bepc», a-t-il ajouté.


Cependant, les déclarations de l’intersyndicale sont très éloignées de celles du gouvernement. Lors d’une conférence de presse tenue en milieu de journée, le ministre de l’Économie numérique, Kamalidini Souef, assurant l’intérim du ministre de l’Éducation, le Dr Takidine Youssoufa, a balayé l’information selon laquelle les enseignants se seraient abstenus de participer à la surveillance de l’examen.«Plusieurs négociations ont eu lieu entre le ministère de l’Éducation nationale et celui des Finances et du Budget avec les responsables des enseignants pour trouver des compromis en vue de finaliser l’année scolaire », a rassuré Kamalidini Souef, saluant ensuite «la fermeté et la collaboration exprimées par le corps enseignant pour la tenue des examens, en commençant par l’entrée en sixième ».

Par Faissoili Fatihoudine

Commentaires