Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) a accueilli une conférence dédiée à la présentation du livre «Guide des thèses, de maîtrise et de doctorat pour les chercheurs comoriens étudiants en arabe», œuvre de Dr Ahmed Mohamed Toiwilou. L’événement s’est tenu dans la salle des conférences du centre et a réuni plusieurs personnalités, dont Abdillah Yahaya, conseiller du président de la République, Mze Abdou Mohamed Chafioun, ancien ministre des Finances, l’ambassadeur des Comores au Maroc, Yahaya Mohamed Elias, l’ambassadeur des Comores en Arabie Saoudite, Youssouf Mdahoma, et Abdullah Salman Islam, délégué de l’Isesco (Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture) aux Comores. La cérémonie a également vu la participation active d’un grand nombre d’étudiants et de chercheurs.
Dans son exposé, Dr Ahmed Mohamed Toiwilou a expliqué les motivations derrière la rédaction de ce guide. Il a observé des similitudes dans les titres des thèses scientifiques et une récurrence inquiétante de non-publication de ces travaux. «Le manque d’ouvrages imprimés de chercheurs comoriens étudiant l’arabe, combiné à l’absence d’initiatives similaires de la part de mes prédécesseurs, m’a poussé à entreprendre ce projet», a-t-il fait savoir.
L’objectif principal de ce guide est de protéger les efforts des chercheurs comoriens contre le vol, l’oubli et la perte d’œuvres, de résoudre les problèmes de similitude et de duplication des titres, et de fournir une ressource précieuse pour les éditeurs souhaitant publier des recherches scientifiques solides.
Ce travail vise également à faire connaitre les contributions scientifiques des chercheurs comoriens. Dr Toiwilou a détaillé les démarches suivies pour la préparation de ce guide : des contacts directs avec des collègues chercheurs, des examens de guides de thèses scientifiques dans diverses universités, des recherches en ligne et des visites de bibliothèques préservant le patrimoine arabe aux Comores. Il a également mentionné un voyage au Soudan pour valider certaines données.
Lors de la conférence, il a révélé un constat marquant : parmi les 201 chercheurs recensés, seulement onze sont des femmes, dont Rahma Hamdan Ahmed Ali et Estina Amina Muhammad, toutes deux titulaires d’un doctorat. Dr Toiwilou a également souligné les trois principaux pays d’accueil des chercheurs comoriens : le Soudan, avec 162 diplômes en 2021, suivi des Comores avec 34 thèses de maîtrise, et l’Arabie Saoudite avec 32 diplômes.
Les institutions les plus représentatives sont la Faculté Imam Chafioun de l’Université des Comores, l’Université islamique d’Omdurman au Soudan et l’Université du Saint Coran et de l’Enracinement des Sciences.Ce guide se veut ainsi un témoignage et une reconnaissance des efforts des chercheurs comoriens dans le domaine des sciences arabes, en promouvant leur visibilité et leur impact académique.
