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Programme scolaire Education civique : Une discipline orpheline?

Programme scolaire Education civique : Une discipline orpheline?

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Certains enseignants estiment que l’enseignement de l’éducation civique est négligé. Le ministère de l’Education nationale n’est pas de cet avis.

 

La discipline de l’éducation civique, morale et citoyenne semble souffrir d’un manque de soutien et d’attention de la part des acteurs de l’éducation nationale. Elle est pourtant présente dans les programmes et les instructions officielles du ministère de l’Éducation depuis octobre 2008, sous la signature du Dr Kamaliddine Afraitane. Cependant, ces programmes n’incluent pas de supports pédagogiques adaptés à la réalité locale.


Selon ce programme, l’éducation civique vise, entre autres, à enseigner le sens de la responsabilité individuelle et collective ainsi que la pensée critique. Les objectifs de cette discipline incluent l’intégration des élèves dans la vie sociale, la formation de citoyens conscients de leur environnement et du monde qui les entoure. De la sixième au lycée, la discipline ne bénéficie toutefois que d’une heure par semaine et d’un seul point de coefficient, tout comme les cours d’art plastique et d’éducation religieuse. Il est à noter que de nombreux enseignants, le plus souvent en histoire et géographie au collège, ou en philosophie au lycée, enseignent l’éducation civique sans disposer de manuels pédagogiques adaptés. Par exemple, le professeur d’histoire et géographie au collège d’Ongojuu ya Ndzuani, Harouna Ali Abdou, explique qu’il se contente d’ « initier les élèves de sixième et cinquième à quelques notions liées au respect d’autrui, de la famille et d’autres valeurs similaires».


Un autre enseignant, Ismael Abdou, du collège de Moroni Coulée, relève «le manque de considération de la matière et la négligence», principalement attribuée au «manque de supports pédagogiques». Il estime que cette discipline devrait contribuer à « lutter contre la montée de la délinquance juvénile et d’autres méfaits chez les jeunes, mais elle est souvent ignorée». Toutefois, le proviseur du lycée de Ntsudjini, Mohamed Ali Dia, assure que cette matière « est obligatoire et enseignée à tous les niveaux par des enseignants de philosophie ou d’histoire » dans son établissement.


En réponse à ces préoccupations, le directeur général de la politique et de la planification des études (Dgppe) au ministère de l’Éducation nationale, Boinaheri Halidi, rejette l’idée d’un manque d’encadrement et de considération pour cette discipline au sein du ministère. Il parle plutôt d’une « négligence manifestée par certains enseignants profitant du manque d’inspection pédagogique», un problème qui, selon lui toujours, «touche plusieurs aspects de notre système éducatif».
Boinaheri Halidi s’interroge sur la façon dont on pourrait négliger d’initier les élèves à la préservation de la paix et aux valeurs universelles, qui sont au cœur de cette discipline. Quant à la question du manque de formation de base et de supports pédagogiques appropriés, il assure que « ces questions font partie de la révision en cours du programme et des instructions officielles de 2008».

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