Il renvoie la balle au ministère des Finances, qui doit soumettre au conseil des ministres de ce mercredi 8 février ses propositions de sortie de crise. «Nous n’attendons pas du gouvernement qu’il accepte verbalement les solutions qui lui seront proposées, mais qu’il passe aussi à l’acte. Autrement, ce sera le statut quo», avertit le secrétaire général du Sneuc, Hassane Youssouf.
Au cours d’une conférence de presse ce même samedi, aussitôt après son assemblée générale, le Sneuc a rappelé que «tout a été fait dans le respect des textes. Le temps est désormais aux actions, non aux promesses.»
Changement de donne
Pour rappel, la plateforme revendicative des enseignants de l’université des Comores porte sur six points: le règlement de la retraite, la reconnaissance de la carrière des enseignants par la Fop, le versement du manque à gagner dû à la baisse des droits d’inscription, l’attribution d’un fonds axé sur la recherche, la signature des décrets complétant le statut de l’Udc et la mise en place d’une taxe assurant d’une façon pérenne le fonctionnement de l’Université.
Il y a quelques jours, le Sneuc disait attendre en prioritĂ© la satisfaction des trois premiers points, mais «la donne a changĂ©. Nous attendons de voir ce que va faire le gouvernement pour pouvoir en juger». Certes, il reconnait les efforts du gouvernement allant dans le sens d’une sortie de crise, mais il regrette en mĂŞme temps «le fait que jusqu’ici on n’ait pas pu rencontrer le prĂ©sident». De mĂŞme, les techniciens de la Fonction publique «ne nous ont pas non plus facilitĂ© la tâche. Le directeur et l’informaticien ont montrĂ© un blocage manifeste malgrĂ© les ordres du ministre de la Fop. Les propos du directeur de la Fop parus dans Al-watwan sont loin de la rĂ©alitĂ© et le blocage de la Fop se situe au niveau des exĂ©cutants et non au niveau des autoritĂ©s». La rentrĂ©e prĂ©vue demain pour le compte du second semestre est maintenant en suspens.Â