Le proviseur du lycée public de Domoni à Ndzuani a lancé un appel à la reprise des cours dans les médias locaux pour les classes d’examens nationaux la semaine dernière. « Cet appel à la reprise des cours est une consigne des supérieurs hiérarchiques », a confié la cheffe de scolarité (sans préciser les auteurs de cette consigne), qui nous a reçus dans son bureau le lundi 25 décembre, pour expliquer les difficultés du lycée. « Il faut dire que si certains enseignants ont répondu à cet appel, les élèves ont joué aux abonnés absents. Nos élèves sont préoccupés par les dossiers des examens nationaux qu’il faut déposer dans les délais prévus », a expliqué Fatimat Bint Attoumane, cette chef de scolarité du lycée public de Domoni.
Les appels à la reprise des cours
À propos de la préparation des dossiers, le lycée de Domoni a du mal à travailler étant donné que ce sont des bénévoles, parfois démotivés par leur statut, qui doivent faire fonctionner cet établissement public.
« Je suis le seul fonctionnaire dans mon service de scolarité, et les 6 agents, dont un est mort récemment avec un statut de bénévole, qui travaillent avec moi ne sont pas payés depuis plus de 5 ans qu’ils travaillent en tant que bénévoles », a affirmé la cheffe de scolarité, complètement débordée par les nombreux dossiers à classer.
Le lycée public de Domoni compte 302 élèves candidats au bac, dont 126 garçons et 176 filles. Il y a beaucoup de choses à faire dans cet établissement avec l’effectif de ce lycée. Fatimat Bint Attoumane explique : « Les classes de seconde comptent 262 élèves, dont 160 filles et 102 garçons, alors que dans les classes de première ils sont au nombre de 228, dont 119 filles et 109 garçons. Et j’appelle le gouvernement à négocier avec le syndicat pour un règlement rapide de la crise afin d’assurer un bon fonctionnement du lycée, car les agents de la scolarité sont au bout du rouleau, surtout avec l’établissement des dossiers des examens nationaux. »
Selon elle, il faut établir des listes, classer les dossiers des candidats et vérifier les bulletins scolaires, ce qui fait que le lycée manque de bras pour réaliser toutes ces tâches. Elle affirme en outre que « les professeurs qui ne voient pas les élèves ont fini par ne plus venir ». Le proviseur n’arrête pas de multiplier les appels à la reprise des cours, mais en vain. Quant aux parents, ils seraient en colère contre la direction du lycée qui a revu à la hausse le droit d’inscription, passé de 10 000 à 12 500 francs cette année.
À propos de la préparation des dossiers, le lycée de Domoni a du mal à travailler étant donné que ce sont des bénévoles, parfois démotivés par leur statut, qui doivent faire fonctionner cet établissement public.
Par Issoufou Abdou Goli
