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Vendredi, dans la matinĂ©e, le Collectif des Ă©lĂšves du public et du privĂ© a conviĂ© au lycĂ©e de Moroni les autoritĂ©s nationales et insulaires, dâune part, et lâintersyndicale des agents de lâĂ©ducation, dâautre part, pour les interpeller au sujet de la grĂšve qui paralyse lâĂ©cole publique depuis le 24 avril dernier.
Etaient prĂ©sents les commissariats Ă lâĂ©ducation et Ă la fonction publique de Ngazidja mais aussi le ministĂšre de lâIntĂ©rieur et celui de lâEducation. LâIntersyndicale, bien que prĂ©sente dans lâenceinte du lycĂ©e, a prĂ©fĂ©rĂ© boycotter la rĂ©union.
Selon Mohamed Boina, trĂ©sorier gĂ©nĂ©ral du mouvement syndical, ils ont appris que «câest le ministĂšre de lâIntĂ©rieur qui organisait cette rencontre, or nos revendications ne relĂšvent pas de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure».
âRepousser les examens ?â
Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de lâEducation, Abdallah Mohamed Djalim, dit regretter cette absence, dâautant plus que lâIntersyndicale «est un acteur clĂ© du processus.»
Au sujet de la rĂ©union, il a dĂ©clarĂ© avoir «prĂ©sentĂ© aux Ă©lĂšves la situation. On leur a dit que le gouvernement a acceptĂ© de payer les 405 millions des reliquats, mais quâau niveau des avancements et des intĂ©grations, il faudra dâabord faire un travail sur le terrain.»
Pour le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral de la coopĂ©rative du lycĂ©e de Moroni, Youssouf Bourhane, au vu de la situation et tenant compte des propos de la partie gouvernementale, il nây a pas encore de solution de sortie de crise.
Pour autant, aujourdâhui, certaines Ă©coles, lycĂ©es et collĂšges, devraient ouvrir leurs portes. «Le gouvernement nous a dit que les enseignants souhaitant travailler pourraient le faire et lâIntersyndicale ne devrait pas les en empĂȘcherâ.
A propos des examens, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de lâEducation nationale assure quâils auront lieu «quitte Ă les repousser de deux mois, car il ne faut pas que le bac perde sa crĂ©dibilitĂ© et quâon ait un autre Titanic (annĂ©e oĂč tous les candidats ou presque ont obtenu leur bac, ndlr)â.
Le gouvernement souhaite faire respecter le calendrier et le programme scolaire avec lâobjectif dâatteindre un minimum de 28 semaines de cours Ă dĂ©faut des 35 habituelles. Pour lâheure, les Ă©lĂšves du public en sont Ă 18 semaines.
Par rapport Ă ce possible report des examens, le ministĂšre de lâEducation nationale explique quâil nây aura pas de consĂ©quences puisque âles Ă©lĂšves, inscrits aux Comores ou dans les universitĂ©s Ă©trangĂšres, auront le temps nĂ©cessaire pour ĂȘtre prĂ©sents lors des rentrĂ©es universitaires respectivesâ.
Dans le mĂȘme temps, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral dit ne pas comprendre pourquoi les enseignants refusent de valider le second trimestre alors que ce dernier ânâest aucunement concernĂ© par la grĂšveâ. Â