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Education / Silence, on s’en fout de l’annĂ©e scolaire en cours !

Education / Silence, on s’en fout de l’annĂ©e scolaire en cours !

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Jusqu’au 30 juin, seul l’enseignement secondaire s’était enlisĂ© dans les mĂ©andres d’une crise latente avec la non-validation des bulletins des trois trimestres. En l’absence d’un compromis, certains Ă©lĂšves du public ont finalement passĂ© les examens nationaux sans avoir eu la chance de connaĂźtre l’état de leurs niveaux. Le mĂȘme syndrome sĂ©vit actuellement Ă  l’UniversitĂ© oĂč les enseignants refusent de valider l’annĂ©e pour rĂ©clamer l’organisation de l’élection de leur prĂ©sident. Bien qu’elles soient diffĂ©rentes en raison des revendications des uns et des autres, ces deux grĂšves sont d’une part liĂ©es.

 

C’est une annĂ©e scolaire qui marquera les esprits Ă  jamais. D’’un cĂŽtĂ©, quelques enseignants du secondaire attendent  le versement de leurs salaires depuis un an. Le processus de paiement  lancĂ© par le gouvernement traine encore pour des raisons Ă©videntes. Seul un nombre infime d’enseignants de Ngazidja, nous dit-on, n’a pas pu percevoir le salaire. De l’autre, des enseignants de l’UniversitĂ© des Comores (Udc) qui ne demandent rien que la tenue du second tour de l’élection du prĂ©sident de l’Udc aprĂšs la dĂ©mission de SaĂŻd Bourhane au mois de janvier.  Pour faire entendre leurs voix devant les autoritĂ©s, les deux camps semblent avoir optĂ© pour une mĂȘme mĂ©thode : ne pas valider l’annĂ©e scolaire. L’intersyndicale, principal mouvement syndical des enseignants du secondaire, a appelĂ© ses partisans Ă  ne pas remplir les trimestres dĂšs le mois de dĂ©cembre. Bien suivi, le mot d’ordre reste d’actualitĂ©. Aucun bulletin n’a jusqu’ Ă  l’heure  Ă©tĂ© rempli. Du primaire jusqu’au lycĂ©e, en passant par le collĂšge. Pourtant l’annĂ©e scolaire s’est achevĂ©e dĂ©but  juin. Le syndicat des enseignants de l’UniversitĂ© (Sneuc), qui a dĂ©clenchĂ© une grĂšve, il y a un mois, est allĂ© un peu plus loin. En effet, aprĂšs avoir refusĂ© de corriger les examens de la deuxiĂšme session annuelle, les enseignants ont dĂ©cidĂ© de ne pas valider  l’annĂ©e universitaire. Puis s’en est suivi le boycott des concours d’entrĂ©e Ă  l’universitĂ©.
Dans tous les cas, le gouvernement s’est dit disposĂ© Ă  accĂ©der aux requĂȘtes. Quand est-ce que ce dernier rĂ©glera ces deux crises ?  Personne ne le sait. Le versement de la  part restante  du salaire (mois de mai 2017)  se fait encore dĂ©sirer. Toujours pas de date.

Si loin si proche

Pour ce qui est de l’élection du prĂ©sident de l’universitĂ©, le ministĂšre de l’Education expliquait Ă  travers son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral qu’il s’agissait d’un problĂšme de calendrier ayant engendrĂ© une telle situation. Ce dernier promettait une Ă©lection avant le mois de septembre, donc la rentrĂ©e. N’est-ce pas trop loin ? Quid des consĂ©quences engendrĂ©es par ces grĂšves. En regardant de prĂšs, les grĂšves  ont des ramifications. ElĂšves et Ă©tudiants du secteur public risquent d’en pĂątir. Pour les premiers, c’est l’incertitude car ils ne connaissent  toujours pas leurs rĂ©sultats. Vont-ils pouvoir passer en classe supĂ©rieure ou pas ? Les bacheliers issus des lycĂ©es publics feront comment pour s’inscrire dans les universitĂ©s sans bulletins de notes ? VoilĂ  quelques interrogations qui mĂ©ritent des rĂ©flexions.
On parle d’une solution d’urgence pour ces derniers mais on ne sait pas laquelle.


 

Un autre souci se rĂ©vĂšle  pour les bacheliers. Celui-ci rĂ©side sur l’organisation des concours d’entrĂ©e Ă  l’universitĂ©.



Que faire ?

Estimant que les revendications des enseignants  ne trouvaient pas de suite favorable,  le Sneuc, a dĂ©cidĂ© de boycotter ces examens devenus obligatoires pour les bacheliers souhaitant s’inscrire dans ces Ă©coles : Iut, Ă©cole de santĂ© et l’Ifere. Les apprĂ©hensions ne s’arrĂȘtent pas lĂ  pour les milliers d’étudiants inscrits Ă  l’universitĂ© au cours de l’annĂ©e 2017-2018, sachant que la grĂšve des enseignants bloque la validation de l’annĂ©e.  Ainsi, les premiĂšres victimes sont les Ă©tudiants admis dĂšs la premiĂšre session qui n’arrivent pas à  rĂ©cupĂ©rer leurs diplĂŽmes. Aussi, sait-on que les examens de la deuxiĂšme session ne sont toujours pas corrigĂ©s. Un blocage qui n’épargne aucun Ă©tudiant de l’UniversitĂ© des Comores.  
Abdou Moustoifa  

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