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Ecole primaire de Domoni I Une partie des élèves s’assoient par terre

Ecole primaire de Domoni I Une partie des élèves s’assoient par terre

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La semaine dernière, l’insuffisance de salles de classe capables d’accueillir les élèves du primaire à Domoni a provoqué une crise entre l’inspection, soutenue par la municipalité, et les parents d’élèves.

Tout a commencé le lundi 23 octobre dernier, lorsque les parents d’élèves de Domoni à Ndzuani ont exprimé leur colère devant la porte d’entrée fermée de l’école de Foukoujou, anciennement lieu d’études de leurs enfants. Selon le responsable de la gestion de ce lieu, Attoumane Mohamed Allaoui, les enseignants avaient reçu l’ordre, une semaine avant, de ne plus enseigner au Stade NAA (lieu qui abritait jusque-là cette école), et d’aller enseigner à l’école de Chiroundrani, où des salles de classe sont disponibles. « Je n’ai fait qu’exécuter une directive de la mairie de Domoni, qui a ordonné la fermeture de trois salles pour des raisons d’hygiène », a-t-il expliqué.

Une semaine sans cours à Foukoujou

Cependant, les parents d’élèves ont d’abord refusé que leurs enfants aillent étudier à Chiroundrani. « Les salles de classe de Chiroundrani, où l’on veut envoyer nos enfants, sont disponibles pour l’instant, car les bénévoles ont décidé de ne plus enseigner sans salaire », a expliqué Frahati, l’une des parents en colère, avant d’ajouter : « Si l’école de Chiroundrani recrute de nouveaux enseignants, nos enfants ne trouveront plus de salles de classe pour étudier, car le stade NAA aura tout détruit pour ses projets. » Selon Saïd Ali Abdallah Sidi, inspecteur pédagogique de la Circonscription pédagogique régionale de Domoni, c’est la direction régionale de l’enseignement préscolaire et élémentaire qui aurait ordonné le transfert des trois classes de Foukoujou à Chiroundrani.


Le vendredi 27 octobre dernier, les parents d’élèves ont été cependant reçus par le maire de Domoni pour résoudre cette crise. Nassuf Ahmed Abdallah leur a expliqué que l’école publique de Foukoujou n’était plus disponible, et que les enfants devraient désormais étudier à Chiroundrani. Ainsi, les parents ont accepté de laisser leurs enfants aller étudier à cette école de Chiroundrani. Les cours ont d’ailleurs débuté hier lundi 30 octobre dans l’après-midi, après une semaine sans cours pour la centaine d’écoliers de Foukoujou.

À Chiroundrani, les enseignants se plaignent toutefois d’une surcharge des effectifs dans leurs classes, auxquels s’ajoutent des élèves abandonnés par leurs enseignants, des bénévoles qui en ont eu marre de travailler depuis des années sans salaire et sans perspective d’embauche. L’ouverture d’une section maternelle dans cette école primaire de Chiroundrani complique davantage la capacité d’accueil de l’établissement.


L’adjoint au maire de la commune de Domoni, Anissi Djohar, nous a affirmé que la mairie n’a pas été consultée sur l’ouverture de cette maternelle publique à Chiroundrani. « La mairie de Domoni Anjouan n’a pas de budget pour financer l’enseignement primaire, qui relève [pourtant] de ses compétences », a-t-il soutenu.
Selon ce dernier, « il existe une loi stipulant que l’État comorien doit allouer des dotations financières aux 54 communes de l’Union des Comores afin de les aider à réaliser des projets municipaux, mais cette loi n’est toujours pas appliquée ».


Il convient de noter que dans son discours d’ouverture de la cérémonie de célébration des 20 ans de la Meck Domoni, le maire de Domoni a appelé à la solidarité de cette institution financière.
Cependant, un des responsables de la Meck lui a expliqué qu’il faudrait une décision de l’assemblée générale pour accorder une aide financière en faveur de la construction des salles de classe qui font défaut à l’enseignement primaire de la commune.

                                          Par Issoufou Abdou Goli

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