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Cours de reproduction dans l’enseignement primaire I Le ministère de l’Éducation donne raison aux ulémas

Cours de reproduction dans l’enseignement primaire I Le ministère de l’Éducation donne raison aux ulémas

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Les recommandations des assises nationales sur l’éducation nationale annoncées pour le mois de novembre prochain, décideront si les élèves du primaire doivent oui ou non apprendre la reproduction humaine.

 

«Chose promise, chose due. » Ce proverbe, le ministre de l’Éducation vient de l’appliquer, en suspendant les cours de reproduction humaine contenus dans les manuels de sciences naturelles des Cours moyens. Une semaine après avoir pris l’engagement de se pencher sur la question lorsqu’il avait reçu les oulémas et l’intersyndicale des agents de l’Éducation, M. Takiddine Youssouf a mis fin à une polémique qui dure depuis maintenant deux semaines. En effet, un collectif de prédicateurs réclamait le retrait du livre de sciences naturelles et environnementales des classes de CM1 et CM2 en raison des images d’illustration insérées dans ce livre, approuvé pourtant en 2006. Édité en 2016 et utilisé par les enseignants depuis, le manuel sera conservé, mais les éducateurs devront se passer de cinq chapitres. Ainsi en a décidé le ministère à travers une note publiée le vendredi dernier.


«Le ministère de l’Enseignement et de la Recherche scientifique, après des échanges avec les représentants des oulémas et de la société civile, a décidé de suspendre certaines leçons des deux manuels officiels de sciences naturelles et environnementales de CM1 et CM2, édités par le ministère de l’Éducation, en attendant les conclusions des assises nationales pour la transformation de l’éducation qui auront lieu fin novembre de cette année », annonce la note de service, signée par le secrétaire général par intérim du ministère, Abdou Ali Abdallah.

Limites

Voici la liste des leçons interdites momentanément : de l’enfance à l’adolescence, les infections sexuellement transmissibles, les organes génitaux, la fécondation, et enfin le Sida/Vih.Moins de 24 heures après la publication de cette mesure, les religieux n’ont pas tardé à réagir, se réjouissant de la réactivité dont a fait preuve le ministère. Parmi eux, le prédicateur Hassane Mohamed a déclaré : «Certes, nous reconnaissons que les temps ont changé, et que l’enfant de 10 ans a le droit d’apprendre les organes reproductifs de l’homme, mais reconnaissons aussi qu’il y a des limites dans l’apprentissage. Ce que nous dénoncions dans ces livres, c’est surtout la présence d’images des parties intimes et des préservatifs », a-t-il expliqué, ajoutant que l’insertion de ces images risque d’inciter les enfants à s’adonner à des rapports sexuels précoces. Partageant le même raisonnement que son collègue, le secrétaire général du Conseil des oulémas de Moroni a poussé un peu plus loin les explications.


«Je souligne que l’islam recommande la préservation de certains principes. Donc, nous ne pouvons pas prétendre apprendre aux enfants les signes de la puberté et leur montrer directement des photos du corps de l’homme et de la femme, tous nus. Il existe mille façons de les informer, de les éduquer sur les dangers des maladies sexuellement transmissibles, entre autres, sans utiliser d’images ni de préservatifs. Cette éducation doit être réservée aux adolescents matures », a soutenu Mohamed Oussein Dahalani.

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