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Baccalauréat: Mzé Hamadi Faidat, mention trÚs bien série C à 16 ans

Baccalauréat: Mzé Hamadi Faidat, mention trÚs bien série C à 16 ans

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Nous avons rencontré Mzé Hamadi Faidat, qui, du haut de ses 16 ans et trois mois, est bacheliÚre de la série C avec une mention trÚs bien.

 

AprĂšs chaque fin de proclamation des rĂ©sultats, surtout ceux du baccalaurĂ©at, il y a une effervescente curiositĂ© qui s’invite dans les esprits. Chez les internautes en particulier qui grĂące Ă  la vulgarisation des rĂ©seaux sociaux sont animĂ©s par une ardeur ineffable. Celle-ci tourne autour d’une seule question : qui est le benjamin des bacheliers de l’annĂ©e ? Il n’a fallu que quelques heures pour dĂ©couvrir que Soighir Ahamada, natif de Kwambani ya Washili, nĂ© le 20 dĂ©cembre 2003 est le benjamin de tous les bacheliers de cette annĂ©e. Refusant de rĂ©pondre Ă  nos questions, notre attention s’est focalisĂ©e sur MzĂ© Hamadi Faidat.

Pourquoi elle ? Mzé Hamadi Faidat est avec Saïd Ibrahim Naguib, tous les deux de la série C, une des deux candidats à avoir obtenu le baccalauréat 2018 avec la mention trÚs bien. La premiÚre est née le 29 avril 2002 tandis que le second est né le 10 novembre 2000. Mzé Hamadi Faidat est donc, du haut de ses 16 ans et trois mois bacheliÚre de la série C avec une mention trÚs bien.

Passionnée des mathématiques

NĂ©e Ă  Bondy en France le 29 avril 2002 donc, elle a rĂ©ussi haut la main Ă  obtenir le baccalaurĂ©at dans une sĂ©rie rĂ©putĂ©e difficile. Pour pouvoir nous entretenir avec elle, il fallait recevoir l’autorisation de ses deux gĂ©niteurs. Trente minutes Ă©taient suffisantes pour contacter sa mĂšre, Zahariat SaĂŻd MouzĂ© qui, par obligation professionnelle, car se trouvant au travail, nous a dirigĂ© vers son mari, MzĂ© Hamadi Papa, tous les deux originaires de Moroni. Lors de notre entretien avec la petite, chez elle, hier, jeudi, au quartier de la CoulĂ©e, aux environs de 14h, MzĂ© Hamadi Faidat, s’est livrĂ©e comme jamais Ă  nos questions.

La rĂ©ponse qu’elle nous a donnĂ©e lorsque nous avons demandĂ© quand est-ce qu’elle a dĂ©butĂ© sa scolaritĂ©, en disait dĂ©jĂ  long sur son intelligence. Au moment oĂč ses parents l’inscrivaient Ă  l’école privĂ©e francoarabe (Epfa), Ă  la petite section, la premiĂšre classe de la maternelle, son ĂągĂ© Ă©tait alors de 2 ans et demi, nous Ă©tions au mois de septembre 2003. C’est dans cet Ă©tablissement, oĂč on lui a prodiguĂ© son enseignement primaire. ArrivĂ©e jusqu’en CM1, elle obtient son EntrĂ©e en sixiĂšme Ă  8 ans. Une fois le premier diplĂŽme en poche, celle qui allait devenir huit ans plus tard, la meilleure bacheliĂšre, s’est vu transfĂ©rĂ©e au Groupe scolaire Foundi Abdoulhamid. LĂ -bas, une autre vie commence avec des camarades diffĂ©rents durant les huit annĂ©es qui complĂ©taient le reste de ses Ă©tudes secondaires (collĂšge et lycĂ©e). Elle dĂ©crochera son Bepc au premier groupe avant d’atteindre le summum du baccalaurĂ©at comorien puisqu’aucune mention n’est supĂ©rieure Ă  celle qu’elle a obtenu. Une mention qui fait sa fiertĂ© mais aussi celle de ses parents et sa famille en gĂ©nĂ©rale auxquels elle a tenu Ă  remercier chaleureusement.

Aucun redoublement

Sans oublier ses professeurs. Ses matiĂšres de prĂ©dilection ? «Les mathĂ©matiques, la physique et les sciences naturelles. Mes notes dans ses matiĂšres oscillent entre 14 et 16 voire 15 en moyenne», rĂ©pondait-elle avec une voix timide qui a Ă©tĂ© un peu rehaussĂ©e aprĂšs une demande de son papa assis juste Ă  cĂŽtĂ© et fier de sa progĂ©niture. «Je dĂ©teste les matiĂšres littĂ©raires. MĂȘme si j’obtenais 13 et 14», nuancera-t-elle. Son grand frĂšre poursuit ses Ă©tudes Ă  l’extĂ©rieur. Quant Ă  elle, son ambition est de devenir ingĂ©nieur en agroalimentaire.

«J’aimerai faire des Ă©tudes en agro-alimentaire. Travailler dans les laboratoires, les industries de transformation. Tout ce qui est pĂȘche, Ă©levage, j’y tiens Ă  cƓur. Je pense que mon pays a besoin des connaissances dans ce domaine pour son dĂ©veloppement agricole», nous at-elle confiĂ©. P

our le moment elle a demandĂ© une inscription Ă  l’universitĂ© de CrĂ©teil, en France. Jusque-lĂ , tout va bien. Probablement elle ira y vivre avec des membres de sa famille. Obtenir une bourse par contre pour s’assurer des Ă©tudes lui taraude l’esprit. Tel est le souhait de son pĂšre, qui compte inscrire sa fille dans les bourses «Twamaya de la Meck-Moroni». Et la bacheliĂšre de lancer un appel Ă  l’endroit du gouvernement pour qu’il lui octroie une bourse.

Le redoublement de classe, elle n’en a jamais connu. Cette passionnĂ©e de tout ce qui a trait Ă  l’environnement, dĂšs son jeune Ăąge, n’est rien d’autre qu’une Ă©lĂšve comme les autres. En classe, elle fait toujours partie des cinq premiers de sa classe. Ses moyennes n’ont jamais Ă©tĂ© audessous de 15. Son seul loisir, Ă©couter de la musique. «Je conseillerai Ă  tous les Ă©lĂšves d’écouter les conseils de leurs parents tout comme ceux de leurs professeurs car ils sont importants», conclura-telle. A voir son parcours et sa rĂ©ussite, suivre son conseil semble judicieux. Bon vent championne !

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