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Elle devra constituer le fer de lance de lâactivitĂ© nationale. Elle, câest la sociĂ©tĂ© nationale dâinvestissement (Sni). Cette structure, annoncĂ©e dans le Plan dâinvestissement quinquennal 2016-2021, vient dâĂȘtre crĂ©Ă©e par dĂ©cret prĂ©sidentiel (n° 008/Pr du 24 janvier 2017). Pour la relance de lâactivitĂ© Ă©conomique du pays, le gouvernement comorien compte investir au bout des cinq annĂ©es, environ 154 milliards de francs dont 58 pour cent dans le secteur de lâeau et de lâĂ©nergie, le reste pour les activitĂ©s de production, soit 42 pour centÂ
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Et câest lĂ oĂč la nouvelle sociĂ©tĂ© sera mise Ă contribution dans la mobilisation des ressources financiĂšres.
En effet, les 42 pour cent Ă investir dans les activitĂ©s de production, soit environ 65 milliards, note le Plan dâinvestissement quinquennal, devront provenir dâemprunts auprĂšs des institutions financiĂšres contractĂ©s par la SociĂ©tĂ© nationale dâinvestissement.
Les secteurs de concentration de ladite sociĂ©tĂ© seront lâhĂŽtellerie et le bĂątiment. La Sni est une sociĂ©tĂ© anonyme dont lâactionnaire unique est lâEtat comorien. Elle est placĂ©e, selon le premier article du dĂ©cret, sous la tutelle administrative et technique de la prĂ©sidence de lâUnion et sous lâautoritĂ© du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du gouvernement. La structure est placĂ©e, par contre, sous tutelle financiĂšre du ministĂšre chargĂ© des Finances publiques (Dans lâarticle 15 du dĂ©cret, la sociĂ©tĂ© est placĂ©e sous tutelle administrative et technique du ministĂšre en charge de lâEconomie, Ndlr).
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La sociĂ©tĂ© nationale dâinvestissement, qui a son siĂšge social Ă Moroni, est pourvue dâun capital social de 300 millions de francs. Un capital rĂ©parti en mille actions valant chacune trois cent mille francs dĂ©tenues et libĂ©rĂ©es par lâEtat. La sociĂ©tĂ© aura Ă soutenir lâaction dâentreprises dĂ©jĂ existantes ou Ă crĂ©er. Mais Ă©galement, elle doit contribuer au dĂ©veloppement Ă©conomique local, en jouant le rĂŽle promoteur ou complĂ©mentaire lĂ oĂč les sociĂ©tĂ©s privĂ©es ne pourraient seules atteindre aussi vite les objectifs de dĂ©veloppement fixĂ©s par le gouvernement, ou lĂ oĂč ces sociĂ©tĂ©s seraient dĂ©faillantes.
Pour rĂ©aliser les objectifs, la sociĂ©tĂ© nationale peut constituer des filiales, acquĂ©rir des participations dans le capital de sociĂ©tĂ©s par voie dâapport, de cession, ou de souscription. Elle peut crĂ©er ou gĂ©rer des fonds dâinvestissement spĂ©cialisĂ©s ou prendre des participations dans des fonds dâinvestissements gĂ©rĂ©s par des tiers. La Sni peut souscrire des emprunts, octroyer des prĂȘts, et consentir des garanties. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la sociĂ©tĂ© qui vient dâĂȘtre crĂ©Ă©e peut rĂ©aliser toutes opĂ©rations industrielles, commerciales, financiĂšres et mobiliĂšres se rattachant directement ou indirectement Ă son objet.
Le conseil dâadministration, lâorgane suprĂȘme de la sociĂ©tĂ©, sera composĂ© dâun reprĂ©sentant de la prĂ©sidence de lâUnion, du ministĂšre des Finances, et celui de lâEconomie. Il y aura trois reprĂ©sentants des gouvernorats des Ăźles, Ă raison dâun reprĂ©sentant par entitĂ©. De mĂȘme, le personnel de la sociĂ©tĂ© dĂ©signera un reprĂ©sentant au sein dudit conseil, avec voix consultative. En noutre, lâAgence nationale pour la promotion des investissements (Anpi) et lâAgence nationale de conception et de rĂ©alisation des projets auront, chacune, un reprĂ©sentant. Le patronat local sera Ă©galement reprĂ©sentĂ© au sein de ce conseil dâadministration. Par ailleurs, un directeur gĂ©nĂ©ral devra ĂȘtre nommĂ© par le chef de lâEtat. La nouvelle sociĂ©tĂ© devra «bientĂŽt» ĂȘtre opĂ©rationnelle, nous dit-on du cĂŽtĂ© du ministĂšre de lâEconomie.
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