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Situation économique du pays I Des opérateurs économiques lancent «un ultimatum» et demandent des discussions avec le gouvernement

Situation économique du pays I Des opérateurs économiques lancent «un ultimatum» et demandent des discussions avec le gouvernement

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Le syndicat national des commerçants par la voix de son président a demandé au gouvernement d’ouvrir des négociations d’ici cinq jours en vue de trouver une solution «aux matraquages douaniers», selon ses termes et dont les opérateurs économiques seraient victimes.

 

Le syndicat national des commerçants (Synaco), en partenariat avec les organisations patronales des Comores (Nouvelle Opaco et Modec), a convié la presse samedi, au siège de la chambre de commerce et d’industrie de Ngazidja, pour revenir sur la situation générale des opérateurs économiques comoriens. Le conseiller du président du Synaco, Ali Idjihadi, a souligné que ces derniers mois, les opérateurs économiques font face à «des matraquages douaniers» qui font que certains d’entre eux auraient déjà mis la clé sous le paillasson.Et pour lui, cette situation inquiète les commerçants qui ne peuvent pas rester indifférents et sacrifier plusieurs années. Conscients de cette situation, les commerçants ont saisi le ministre de l’Economie et un rendez-vous pour échanger sur la situation et trouver une issue de secours conformément à la réglementation nationale.

 

Agir en conséquence

 

«Mais la réponse du ministre de l’Economie nous a inquiétés, puisqu’au lieu de nous aider, il nous a répondu que la procédure que nous avons engagée pour le rencontrer n’était pas appropriée, et que nous devrions entamer une nouvelles procédure. Une chose que nous n’avons pas acceptée», informe Ali Idjihadi tenant à rappeler «qu’être politicien est un choix et devenir un opérateur économique un autre», ce qui fait qu’ils ne devront pas être considérés comme des personnes de «seconde zone».


De son côté, le président de la nouvelle Opaco, est revenu sur la «situation inquiétante» observée auprès des douanes comoriennes.
Selon lui, une «poignée de personnes» au sein de l’administration douanière se permettent de remettre en cause les valeurs des marchandises des commerçants, «en fixant d’autres valeurs qui sont contradictoires aux factures présentées par les commerçants». Selon lui, «les taxes douanières augmentent en flèche une fois arrivée à la douane».

 

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Citant un exemple, Mahamoud Ali Mohamed a évoqué «le cas d’un commerçant avec des factures à l’appui, qui s’est présenté à la douane de Moroni avec une facture de 15 millions de francs, pour des marchandises». Le 17 décembre dernier, les services de la douane de Moroni auraient, selon le patron de l’Opaco, «évalué ses frais douaniers à hauteur de 7 millions de francs».  Le 3ème jour, le 19 décembre, des agents de la douane lui auraient «fait comprendre que la facture présentée de 15 millions n’était pas conforme et la valeur exacte du conteneur est de 20 millions, et ainsi les frais douaniers s’élèvent à 11 millions de francs». Al-watwan n’est pas en mesure, pour l’instant, de certifier ces informations. Mais le chef du patronat dit se poser beaucoup de questions. «Nous, opérateurs économiques, on se demande si les instructions de ces agents proviennent du directeur général de la douane, ou ce sont des gens qui se permettent de faire le beau et le mauvais temps dans nos douanes», s’interroge-t-il. Pour lui, si ces personnes n’agissent pas au nom du directeur général des douanes, ce dernier doit agir pour éviter une riposte incontrôlable de la part des opérateurs économiques.


Pour trouver un terrain d’entente entre les dirigeants et les opérateurs économiques comoriens, le président du Synaco, Mohamed Mouigni Daho, et les organisations patronales lancent un ultimatum de cinq jours, à compter du samedi 21 décembre, et demandent que le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’Economie, engage des discussions avec les commerçants, en vue de trouver une solution conformément à la législation en vigueur dans le pays «sur les matraquages douaniers auxquels les opérateurs économiques font face». Passé ce délai, c’est-à-dire, le jeudi prochain, le Synaco annonce une assemblée générale à l’issue de laquelle «des mesures seront prises pour agir en conséquence».

 

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