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Le secteur privé pose «des préalables» à la mise en œuvre du Plan Comores Emergentes

Le secteur privé pose «des préalables» à la mise en œuvre du Plan Comores Emergentes

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Les deux principales organisations patronales du pays, la Nouvelle Opaco et le Modec, appellent notamment à l’amélioration du climat des affaires et au respect des principes cardinaux de la gouvernance économique. Deux aspects auxquels les responsables de ces deux structures se disent attachés et qui résument, en gros, le fond d’un mémorandum rendu public le 13 novembre en guise de contribution au Plan Comores Emergentes (Pce).

 

La Nouvelle Opaco (Organisation patronale des Comores) et le Modec (Mouvement des entreprises comoriennes) estiment, dans un mémorandum rendu public le 13 novembre dernier, que la mise en œuvre du Plan Comores Emergentes (Pce) dépend de la capacité des autorités publiques à insuffler une dynamique nouvelle dans la recherche des solutions aux handicaps structurels qui freinent le développement du pays.
Les deux principales organisations patronales du pays appellent notamment à l’amélioration du climat des affaires et au respect des principes cardinaux de la gouvernance économique. “La réussite effective du Pce (Plan Comores émergentes, Ndlr) demande un changement de paradigme et une volonté réelle d’améliorer la gouvernance économique. Cela nécessite l’implication de l’ensemble des forces vives du pays”, lit-on dans ce document signé par Mahamoud Ali Mohamed, le président de la Nouvelle Opaco, et Mme Farahate Mahamoud, la présidente du Modec.

Culture du monopole

Le document de six pages, à la forme d’une plainte, recense des griefs et pointe du doigt “des pratiques” qui ne sont pas de nature, selon les rédacteurs, à permettre au pays de réussir véritablement un plan de développement inclusif. La Nouvelle Opaco et le Modec s’insurgent, par exemple, contre «une culture naissante» des monopoles d’Etat, la mise à l’écart du secteur privé et “la discrimination négative observée de manière constante contre l’entrepreneur ou l’entreprise nationale dans tous les domaines”. Plus loin, les deux structures dénoncent “une volonté systématique des autorités à réduire le champ d’action du secteur privé national”.
Se disant soucieux de jouer un rôle actif dans la nouvelle vision de développement et contribuer de façon significative à “la réalisation des réformes structurelles nécessaires pour relancer les investissements et la croissance “, les responsable de l’Opaco et du Modec appellent toutefois l’Etat à créer la confiance entre le public et le privé et s’interrogent sur “la multiplication inutile des rencontres de pure forme sans impact réels sur le redressement souhaité du climat des affaires”.
En première page, la Nouvelle Opaco et le Modec expriment leur entière disponibilité à travailler et précisent que dans “cette dynamique, le secteur privé souhaite trouver toute sa place et jouer pleinement le rôle qui est le sien”.

Convergence
territoriale

Les deux structures souhaitent devenir des acteurs et non des spectateurs du Plan Comores Emergentes (Pce). “Le présent mémorandum formalise la vision de l’essentiel du patronat national et se veut une contribution sur le chemin à suivre pour l’avènement d’un pays uni qui s’engage dans le développement durable pour l’avènement d’une Union des Comores harmonieuse et heureuse à vivre”, écrivent-ils.
Les deux mouvements estiment que le Plan Comores Emergentes doit prendre en compte trois aspects majeurs à savoir “l’unification du marché national pour optimiser le commerce et promouvoir les investissements en capitalisant les spécificités des régions et les possibilités d’une meilleure répartition de la richesse nationale”.
Le deuxième aspect est “la relance des investissements selon un schéma global et fortement décentralisé qui renforce la complémentarité de nos régions par les synergies créées à travers les atouts de chacune de nos îles”. Le dernier aspect est “l’harmonisation du cadre légal et règlementaire au niveau de l’ensemble des îles et la réduction de la distance par l’amélioration de la mobilité multimodale (Air, Terre, Mer), renforçant ainsi la convergence territoriale”.
A travers ces trois propositions, la Nouvelle Opaco et le Modec souhaitent voir une relance de l’économie par “la mise en œuvre des projets d’investissements adéquats” en vue de “créer des nouvelles dynamiques entre les différentes régions” pour que le pays réussisse à “augmenter la disponibilité des produits, améliorer l’accès aux services et réduire les obstacles administratifs du commerce intra-île” et, à terme, «augmenter notre offre exportable».
Le patronat comorien reconnait l’étroitesse du marché local mais reste persuadé que “ces convergences économiques entre nos régions ouvrent à la fois une nouvelle approche de l’investissement et agrandit la taille du marché en diminuant les coûts”.
La Nouvelle Opaco estime dans ce même ordre d’idée que “la globalisation du marché intérieur est un facteur de compétitivité économique et de promotion de la destination” Comores, faisant ainsi référence au projet “Tourisme” contenu dans le projet phare 1 «Les Comores, un nouveau pôle touristique de l’Océan indien».

Conditions du développement

“Tout le monde connait les spécificités de nos régions sur le plan touristique”, disent ces organisations citant le volcan à Ngazidja, les îlots à Numachouwa, les chutes d’eau à Ndzuani “qui constituent un ensemble complémentaire de dynamisation du tourisme”. Mais que cela demande “la mise en place des moyens de transports modernes, rapide et sécurisés à partir de Chindini” afin de faciliter la circulation entre les îles à moindres coûts.
Les deux organisations demandent à l’Etat de créer les conditions d’un développement intégré. Et cela doit commencer par la mobilisation d’infrastructures économiques (routières, portuaires et aéroportuaires) qui assureront “la fluidité dans le déplacement des hommes et la circulation des biens” dans l’archipel. L’état doit exploiter les potentialités existantes, mettre les gens au travail en créant “des zones économiques spécialisées” dans les régions, mais aussi imaginer “des projets de convergence économique”, lesquels deviendront, en amont, les moteurs d’une croissance économique partagée

 

Par A.S. Kemba

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