La cérémonie de clôture des états généraux sur les statistiques a eu lieu jeudi en fin d’après-midi. De nombreuses personnalités dont le ministre des Finances ou encore le coordonnateur résident du système des nations unies y ont pris part. Après trois jours de travail, les participants ont rendu leurs conclusions. Celles-ci ont tourné autour de ces différents thèmes :
Fournir des données statistiques actualisées
La production statistique, l’accès, la diffusion et l’utilisation des données; partenariat ; gouvernance et coordination et enfin les ressources financières et humaines. Pour rappel l’objectif de ces assises était de faire le point sur les problèmes qui touchent le secteur des statistiques. Tout est parti du constat selon lequel, le système statistique National (Ssn) peine à remplir sa principale mission notamment la fourniture à l’administration publique ainsi que les autres institutions des statistiques à jour. C’est cette remarque qui a conduit à l’organisation de ce séminaire. L’institut national des statistiques fut le premier organe à être passé au crible. Il en est ressorti que son statut légal n’est pas effectif. Mais pas que. Toujours dans le volet de la gouvernance, l’absence d’unités de planification sectorielle dans la plupart des départements ministériels n’est pas passée inaperçu. Actuellement, seuls trois secteurs en sont dotés : l’Éducation, la Santé et l’Agriculture.
Les recrutements
A propos de la production des données, le pays peut s’appuyer sur des leviers déjà identifiés. Globalement, l’assistance l’a appris à travers les travaux, les institutions qui produisent les données dans de nombreux domaines ne manquent pas.Les ressources humaines qualifiées pour piloter le Ssn tout comme l’expertise nationale en matière de recueillement des informations constituent des avantages pour le pays.Certaines institutions possèdent des manuels de procédure. “Mais la fuite des cerveaux et l’instabilité de l’énergie ne facilitent pas le travail ont déploré les experts”. Si les compétences se font rares surtout dans le domaine des statistiques, c’est aussi en raison du manque d’attractivité du Système de statistiques national surtout en termes de salaires. Sur les actions prioritaires retenues, on retrouve la mise en place d’un système de règlementation de diffusion ainsi qu’un mécanisme de promotion des données statistiques.
Au sujet du manque du personnel qualifié, il a été recommandé d’élaborer un plan de recrutement opérationnel. Un problème soulevé aussi par le ministre des Finances, Souef Kamalidini, lors de son intervention. Ce dernier a reconnu la “nécessité de disposer de données fiables et sécurisées”.Le directeur de l’Inseed a, pour sa part, plaidé pour le renforcement des formations continues. Après la restitution des travaux, la cheffe du bureau de l’Unfpa a lancé officiellement un projet visant à accélérer les Odd grâce à un système statistique numérisé, innovant et accessibles aux Comores.
“Ce projet va nous permettre d’évaluer l’évolution de ce que nous faisons par rapport aux programmes de développement notamment le plan Comores émergeants. Il constituera notre carrefour de données”, a promis l’argentier du pays qui a remercié l’apport des partenaires. Ce projet financé par 4 agences notamment le Pnud, le Cnuced, l’Oms et le Fnuap. “Il fera office de pilote pour le développement de futurs projets conjoints de grande envergure, le pilier fondamental de tout système de statistique national”, a souligné François Batalingaya, coordonnateur du Système des Nations-Unies (Snu) lors de son discours de clôture.
