Le ministère des Finances, du Budget et du Secteur bancaire organise depuis mardi un atelier de deux jours portant sur la présentation mais aussi la discussion autour du bilan–stratégique. L’objectif est de procéder à la validation de la future stratégie de réformes de la gestion des finances publiques 2023-2033 par l’enrichissement des axes stratégiques, des priorités et du chemin opérationnel à suivre.
Le précédent plan stratégique du ministère des Finances est arrivé à terme. Si le plan avait permis d’installer dans le secteur des finances publiques des objectifs majeurs et mobilisateurs, force est de reconnaitre qu’une bonne partie des actions programmées n’a été que partiellement mise en œuvre.Cependant, «l’objectif de cet atelier est de présenter, communiquer et de restituer au ministère des Finances les résultats du diagnostic bilan par des consultants nationaux pour commentaires, enrichissement et validation», a-t-on expliqué.Il débouchera ainsi sur un document final sur le bilan stratégique qui servira d’outil de référence pour la suite des travaux, et notamment ceux concernant la nouvelle stratégie des réformes de la gestion des Finances publiques.
Valider et rebondir
Le ministre des Finances a souligné que cet atelier intervient au bon moment «au moment où nous avons besoin de mobiliser nos partenaires et l’ensemble de nos ressources pour la mise en œuvre de notre stratégie de financement du développement». Mze Aboudou Mohamed Chanfiou précisera dans la foulée que «les travaux qui vont suivre ont bénéficié des conclusions des rapports des consultants nationaux portant sur le diagnostic des recettes fiscales et de la gestion des finances publiques pour la période 2009-2019. Ce diagnostic viendra renforcer les travaux de réformes dans ce domaine des finances publiques», se disant convaincu que les travaux de «cet atelier contribueront à l’atteinte des objectifs d’accroissement des ressources et d’optimisation des dépenses». En effet, des consultants nationaux en matière de gestion des finances publiques et de recettes fiscales et douanières ont été recrutés par le ministère pour réaliser «un premier document de diagnostic bilan», sur la base d’entretiens menés sur l’ensemble du territoire national et d’une exploitation de la documentation disponible.
De son côté, le consultant national du Pagf a clarifié l’enjeu de la rencontre. «Nous sommes là pour valider et rebondir afin de programmer l’élaboration de la nouvelle stratégie de gestion des finances publiques. Il est trop tôt pour conclure à des résultats escomptés durant la période 2009-2019. Certes, nous avons eu des résultats mais pas à la hauteur de nos attentes». Ahamada Ali M’madi a ajouté qu’en terme de pourcentage, «on peut dire que 27% des activités ont été réalisées par rapport à la stratégie mais on a besoin d’améliorer encore plus car l’organisation structurelle avec les cadres structurels et règlementaires au niveau de la Lofe, loi des opérations financières de l’Etat au niveau de la constitution, il y a bel et bien des changements et il a fallu s’y adapter».Le projet d’appui à la gestion des Finances publiques, porté par le gouvernement comorien est financé par l’Agence française de développement (Afd) et a comme objectif d’améliorer la qualité de gestion des ressources publiques par une rationalisation des pratiques et une transparence des procédures pour une meilleure gouvernance financière.