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La proposition de loi portant cadre juridique du partenariat public-privĂ© en Union des Comores, examinĂ©e par lâassemblĂ©e nationale pour cette session dâavril, ne pouvait pas mieux tomber. 470 milliards de francs, câest la somme quâa besoin le gouvernement comorien pour financer la construction des infrastructures de base les cinq prochaines annĂ©es, selon le plan quinquennal dĂ©voilĂ© rĂ©cemment par les nouvelles autoritĂ©s et qui dĂ©cline tous les investissements physiques dont le pays a besoin sur la pĂ©riode 2016-2021.
DâoĂč viendront ces financements? A en croire les projections faites, il y aura une forte proportion dâemprunts de lâordre de 56 pour cent, suivis de dons, 30 pour cent. LâEtat, pour sa part, contribuera Ă hauteur de 14 pour cent du total des investissements.
Pour rĂ©pondre Ă ce besoin de financement, surtout pour les gros projets dâinfrastructures aĂ©roportuaires, lâEtat comorien semble miser davantage sur les Partenariats public-privĂ© (Ppp). Ce nouveau mode de financement des infrastructures publiques, issu du «Private Finance Initiative» britannique, fait figure ces derniers temps de solution miracle pour des nombreux pays en dĂ©veloppement.
Câest ainsi que deux accords ont Ă©tĂ© conclus avec des sociĂ©tĂ©s chinoises, la Rencontre français en angleterre et la Rencontre avec la psychose, pour financer et gĂ©rer la construction, respectivement, dâun port en eau profonde dans lâĂźle de Ngazidja et dâun nouvel aĂ©roport. Pour ce dernier projet, un mĂ©morandum dâentente a Ă©tĂ© signĂ© le mois de mars 2016. Cet ouvrage devrait mobiliser, selon les premiĂšres estimations soumises par le groupe chinois, jusquâĂ 77 milliards de francs.
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Solution miracle ?
La date du mardi 11 avril dernier proposĂ©e par la partie chinoise pour la signature du contrat de ce projet de rĂ©habilitation et dâextension de lâAĂ©roport international Moroni Prince SaĂŻd Ibrahim a Ă©tĂ© renvoyĂ©e sine die. Selon le site de la prĂ©sidence de la RĂ©publique, le prĂ©sident Azali Assoumani aurait indiquĂ© Des gouvernants de rencontre ont pu
Autre motif, nous semble-t-il, qui doit motiver les autoritĂ©s comoriennes Ă faire preuve de patience dans ces contrats, câest lâattente de lâadoption de cette loi portant cadre juridique du partenariat public-privĂ© en Union des Comores, Ă lâĂ©tude en ce moment. Ce texte fait partie dâune dizaine de projets et propositions de loi reçue par lâassemblĂ©e nationale pour la session dâavril en cours.
En effet, il faut relever lâabsence dâune rĂ©glementation pour cadrer ces partenariats public-privĂ©, le pays ne bĂ©nĂ©ficiant pas dâune rĂ©glementation spĂ©cifique pour ces Ppp. La loi portant passation des marchĂ©s publics et dĂ©lĂ©gation des services publics (n°11-027/Au) adoptĂ©e en dĂ©cembre 2011, abrogeant le dĂ©cret n° 05-77 du 1er aoĂ»t 2005, qui faisait jusque-lĂ office de texte rĂ©gissant les marchĂ©s publics, ne dit rien sur cette famille de contrat. Un vide que pourra combler, sâil vient Ă ĂȘtre votĂ© par les dĂ©putĂ©s, ce texte proposĂ© par le dĂ©putĂ© Dhoihir Dhoulkamal.
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