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Filière vanille I Le prix du kilogramme fixé officiellement à 10.000 francs

Filière vanille I Le prix du kilogramme fixé officiellement à 10.000 francs

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Le montant dévoilé hier fait grincer des dents dans les rangs des agriculteurs et des préparateurs. Les exportateurs, eux, voulaient que ce prix soit revu à la baisse. Les uns et les autres demandent l’accompagnement de l’Etat dans cette période de crise sanitaire pour faire écouler les stocks existants.

 

Le ministère de l’Economie et celui de l’Agriculture ont officialisé hier les prix du kilogramme de vanille verte et préparée. Le kilogramme est respectivement de 10.000 francs et 65.198 francs. Cette année, le kilogramme de vanille verte est 50% moins cher que l’année dernière. Ce prix était en réalité connu depuis quelques jours, les acteurs de la filière n’attendaient que seule son officialisation.C’est désormais chose faite. Ce prix de 10.000 francs a la particularité d’irriter tous les acteurs du secteur. Agriculteurs, préparateurs et exportateurs espéraient mieux…mais pas dans le même sens. Les deux premiers attendaient un prix nettement supérieur tandis que les exportateurs eux espéraient un prix inférieur à celui fixé par l’Etat. Il est aussi important de souligner que le coronavirus qui sévit dans le monde a joué un rôle dans la fixation de ce prix.


L’Association comorienne des exportateurs des produits de rente (Acepr) parle d’une décision officielle «interministérielle». Ce qui laisse sous-entendre qu’elle n’a pas été associée ou qu’on n’a pas tenu compte de ses recommandations. Sitti Djaouhariat Chihabiddin, présidente de l’Acepr, dit pour autant qu’ils ont pris acte et qu’ils l’ont appliqué aussitôt qu’ils l’ont su. L’intéressée dit avoir payé ce prix à tous ses producteurs. Dans un de nos précédents articles, la patronne des exportateurs expliquait que «l’Onav veut faire jouer à l’Etat le mauvais rôle de fixer un prix unilatéral, comme c’était le cas l’année dernière. En dehors des conséquences financières fâcheuses qu’on est en droit d’attendre, ce fait constitue un réel recul dans la structuration de l’interprofession. L’Etat a de tout temps joué un rôle de modérateur». Le pas semble désormais franchi.


Côté agriculteurs et exportateurs, le prix de 10.000 francs fait aussi grincer des dents. Mahamoud Mzembaba, président de la coopérative Développement initial en mouvement agricole aux Comores (Dima-Como), dénonce ce prix et évoque les préjudices que subissent les agriculteurs qui sont, selon lui, les laissé-pour-compte du secteur vanille. L’intéressé invite le président de la République à «nous protéger contre les réseaux qui piétinent les agriculteurs et détruisent l’économie comorienne». Al-watwan n’a pas réussi à obtenir une réaction de l’Office national de la vanille (Onv).

Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.

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