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Entreprenariat-jeunes / De nombreux jeunes confrontés aux défis du financement de leurs projets

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«Nous n’avons pas d’instruments financiers pour accompagner les initiatives des jeunes porteurs de projets. La faible qualité des dossiers présentés au financement, le manque ou l’insuffisance d’autofinancement restent des défis à relever», explique Djamil Boinali responsable développement et projet au sein de l’Innov’Lab demandant ainsi «l’intervention du gouvernement pour appuyer l’initiative des jeunes porteurs de projets».

 

L’Union des chambres de commerce et d’industrie a rassemblé les institutions du secteur public samedi dernier afin de mettre en place un comité ad hoc qui permettrait de développer «des synergies fructueuses dans nos actions», faisant ainsi allusion à cette nouvelle approche engagée de trouver des solutions à la création d’entreprises et à l’accompagnement des jeunes porteurs de projets.


Selon le président de l’Uccia, ce comité offrira aux différentes parties prenantes, l’occasion d’échanger sur les différents programmes existants, de partager les expériences, de se concerter sur les actions, éviter les doublons des programmes et développer les complémentarités et d’appuyer l’entreprenariat et l’insertion professionnelle. «En mettant en place ce comité ad hoc, nous ne ferons que réaffirmer la volonté du président de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030», dira Ahmed Bazi. Ce comité a été mis en place pour renforcer l’incubateur d’entreprise dénommé Innov’Lab créé par l’Uccia en 2016. Innov’Lab est une structure qui accompagne des projets de création d’entreprises innovantes à fort potentiel de développement.

65 000 unités de production emploient 140 000 travailleurs

«En tant que structure stratégique pour le développement du secteur privé, l’Uccia a initié un programme de promotion et d’appui à l’entrepreneuriat en passant par l’accompagnement et l’encadrement à la création d’entreprises viables par la mise en place du premier incubateur d’entreprise aux Comores», ajoute le secrétaire général de l’Uccia.
Fakriddine Youssouf Abdoulhalik, a présenté la situation économique du pays. Selon lui, d’après l’Edic (Etude diagnostique sur l’intégration du commerce, Ndlr), «l’économie comorienne est caractérisée par un secteur privé fragmenté et faiblement productif, un faible niveau de concurrence avec une forte empreinte du secteur informel, un secteur privé qui existe à peine, et un secteur des services qui tourne essentiellement autour des activités commerciales». Il soulignera que les grandes entreprises sont estimées à 1% dans le pays et 99% sont des micros, petites et moyennes entreprises (Mpme). «Le secteur formel compte près de 1400 Mpme qui emploient près de 50 000 personnes», explique-t-il.
Ces micros, petites et moyennes entreprises sont estimées à près de 65.000 unités de production individuelle qui «totalisent près de 140 000 travailleurs».


Djamil Boinali, responsable développement et projet au sein de l’Innov’Lab de l’Uccia. «Nous voulons des entreprises qui vont apporter aujourd’hui de la valeur ajoutée sur ce qui n’existe ou qui existe mais qui n’a pas encore cette valeur ajoutée». Il soutient, en outre, que l’incubateur d’entreprises accompagne toutes les initiatives entrepreneuriales.
«Nous avons un dispositif d’accompagnement, un espace d’accueil où nous accueillons les jeunes qui viennent nous voir. Ces derniers sont de deux catégories, il y’en a qui viennent par ce qu’ils n’ont aucune idée, mais qu’ils veulent entreprendre. En discutant avec eux, nous leur faisons découvrir leurs propres ressources, capacités et compétences et partir de là, nous leur orientons dans leurs activités respectives adaptées», dit-il avant d’ajouter : «une autre catégorie est celle qui vient avec une idée et nous allons travailler sur son idée, la consolider et le cadrer dans un cas bien précis».


Malgré tout, il a été révélé toutefois qu’en matière de financement, les porteurs de projet rencontrent divers contraintes. «Beaucoup de défis sont à relever. Le premier reste sans doute le financement. Nous n’avons pas d’instruments financiers pour accompagner les initiatives des jeunes porteurs de projets. La faible qualité des dossiers présentés au financement, le manque ou l’insuffisance d’autofinancement, la non-fiabilité de la documentation financière, la faible capacité managériale des porteurs de projets et des dirigeants, et l’insuffisance de fonds propres sont aussi des défis qui ne sont pas moindre et qui nécessitent l’intervention du gouvernement pour appuyer l’initiative des jeunes porteurs de projets», a expliqué Djamil Boinali.


Asa

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