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E-commerce : Les premiers pas de "Comores En Ligne"

E-commerce : Les premiers pas de "Comores En Ligne"

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L’objectif à long terme, explique le responsable de Comores En Ligne, est de «rendre disponible en ligne tous biens et services aux Comores de telle sorte que n’importe qui dans le monde puisse interagir avec les Comores, sans pour autant être obligé d’envoyer de l’argent. Faire en sorte que demain un parent à l’étranger puisse payer les fournitures scolaires de ses enfants via le site».

 

La plateforme a été lancée le 20 avril 2018, par six jeunes entrepreneurs comoriens de la diaspora ou résidants au pays, avec un budget de départ d’environ 6.000 euros. Aujourd’hui, Comores En Ligne, c’est un peu plus de mille inscrits de par le monde et un chiffre d’affaires, au premier trimestre, de plus de 16.000 euros, selon les responsables. Ce site web de e-commerce «propose une vitrine de produits d’enseignes locaux à des clients issus de la diaspora comorienne afin de rendre accessible toute forme de transaction sur internet et de gérer les affaires courantes aux Comores à travers une plateforme électronique», explique le responsable de la plateforme, Ibrahima Nirsoih.


Cette dernière cible principalement les Comoriens de la diaspora, estimée à «plus de quatre cent mille personnes dans le monde» pour un apport financier «à hauteur de 300 millions d’euros». Comores En Ligne entend aider la diaspora à avoir la mainmise sur l’argent qu’elle envoie au pays. «Cela répond au besoin de pallier aux difficultés liées à l’envoi de l’argent aux Comores, à un service pas très au point pour effectuer le retrait et à l’assurance, mais aussi pour que l’argent envoyé soit utilisé à bon escient», avance Ibrahima Nirsoih pour expliquer les objectifs de la plateforme. Le site www.comores-en-ligne.com propose des produits d’alimentation générale, des matériaux de construction et des crédits télécom. Le paiement se fait par carte bleu via PayPal ou en espèces, chèques et virement via MpessaOnLine.

Sur le site comme au pays

Avec ce compte maison, explique notre interlocuteur, «les locaux ne disposant pas de carte bleu peuvent, en toute sécurité, effectuer leurs achats sur le site. Il suffit de vous présenter aux magasins, créer votre compte MpessaOnline et, bien sûr, y déposer de l’argent – argent que nous rendons immédiatement disponible sur le site – pour que vous ayez accès au solde du compte à tout moment». «Si, par exemple, vous êtes à court de crédit, vous n’aurez plus à vous déplacer jusqu’à un taxiphone. Vous pouvez simplement avec MpesaaOnline recharger votre téléphone de là où vous vous trouvez», illustre-t-il.


«Les prix appliqués sur le site sont les mêmes que ceux proposés aux Comores», fait valoir Ibrahima Nirsoih, «nous ajoutons juste la taxe appliquée par notre banque. Elle varie entre 4 et 6% en fonction de la nationalité de la transaction». Les commandes viennent principalement d’Angleterre, de France, d’Allemagne et, en particulier, des États unis, des Emirats-arabes unis, de la Chine, des Comores ou encore de La Réunion. La plateforme possède un service de livraison, tarifé en fonction de la situation géographique du bénéficiaire et du poids de la marchandise. La durée de la livraison varie de vingt quatre à soixante douze heures et, pour la récupération en magasin, entre vingt minutes et quatre heures selon la liste de commandes à préparer.


Pour le moment, la plateforme n’est effective qu’à Ngazidja. Elle dispose d’une boutique d’alimentation à Moroni Hamramba, approvisionnée auprès des grossistes, mais espère d’ici à la fin de l’année s’étendre sur les autres îles avec l’appui de boutiques partenaires. «Pour être certain de la disponibilité du produit, le client devra se rendre sur notre site, choisir l’île du bénéficiaire afin de sélectionner la boutique de son choix. La traçabilité et la quantité des produits disponibles seront renseignées renseigné sur chacun des articles», dit-il.


L’objectif à long terme, explique le responsable de Comores En Ligne, est de «rendre disponible en ligne tous biens et services aux Comores de telle sorte que n’importe qui dans le monde puisse interagir avec les Comores, sans pour autant être obligé d’envoyer de l’argent. Faire en sorte que demain un parent à l’étranger puisse payer les fournitures scolaires de ses enfants via le site».


Le e-commerce, souligne-t-il, «n’est qu’un début, d’autres services viendront par la suite». «Nous devons arrêter d’attendre que ce soit le gouvernement qui passe à l’acte. Nous regorgeons d’idées, exploitons-les et passons à l’acte. Nous avons la chance d’avoir un pays vierge où le marché reste encore inexploité. Un pays qui demande juste de passer à l’action, travailler et lutter pour son projet», lance notre interlocuteur à l’endroit  des jeunes. Actuellement ils sont sept jeunes actionnaires à gérer deux entreprises – une domiciliée en France et une aux Comores – aidés de trois salariés et d’une stagiaire.


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