Depuis la scission de la Société Nationale des Postes et Services Financiers (Snpsf) en deux entités distinctes, la Banque Populaire des Comores (BPC) et la Poste des Comores, les dirigeants de la nouvelle banque ont dit avoir engagé plusieurs réformes pour moderniser l’institution. Cependant, à Mwali, ces changements ont engendré plus de difficultés pour les clients qu’elles n’en ont résolus.
Des difficultés d’accès aux services
La banque ne dispose désormais plus que d’une seule agence à Mdjawashe, au cœur de Fomboni, contre quatre auparavant (Djwaezi, Fomboni-Coopérant, Wanani et Nyuumashuwa). Cette réduction drastique des points de service complique considérablement l’accès aux services bancaires, notamment pour les fonctionnaires qui perçoivent leurs salaires via cette institution.
La situation devient encore plus critique en ce mois de ramadan : les files d’attente s’allongent inexorablement, et l’incertitude règne parmi les clients. «Attendre de 8h à 12h sans accéder au guichet, c’est inacceptable. Nous ne devrions pas quémander notre propre argent», s’indigne Mahmoud Ali, patientant sous un soleil accablant. Il réclame la réouverture des agences pour un accès plus équitable aux services bancaires.
Les témoignages se multiplient pour dénoncer cette situation. «Pour une transaction, je dois prendre un taxi de Nyumashuwa à Fomboni et patienter des heures avant d’obtenir mon argent. Parfois, il ne reste plus de transport pour rentrer», regrette Anwoufi. À cela s’ajoute un problème majeur : le seul distributeur automatique de l’île est hors service depuis bien avant la restructuration de la banque, ce qui aggrave encore les difficultés d’accès aux liquidités. Malgré nos tentatives, aucun responsable de la nouvelle Bpc n’a souhaité s’exprimer sur ces dysfonctionnements. Alors, en attendant des solutions concrètes, les clients n’ont d’autre choix que de prendre leur mal en patience.
A. Housni