L’Administration générale des impôts et des domaines (Agid) a tenu, mercredi 21 avril, son premier conseil de direction par visioconférence. Les directions insulaires et la direction nationale ont, pendant plus de deux heures, échangé autour de plusieurs sujets, dont celui relatifs aux «objectifs annuels de l’exercice 2021», ou encore celui des «réformes engagées», en revoyant les étapes de leur mise en place, d’après le compte-rendu livré à Al-watwan par le directeur régional de l’Agid au niveau de Ndzuani, Djaanfar Salim Allaoui. A l’issue de la réunion, un bureau dudit conseil a été désigné, désormais présidé par ce dernier.
Djaanfar Salim Allaoui semble avoir été choisi grâce aux performances de sa direction en matière de recettes, dans ce contexte de compression économique. En effet, l’Agid-Ndzuani a, ce début d’année encore, maintenu sa progression, malgré la crise de la Covid-19. Celles de ce premier trimestre 2021 ont augmenté de 32% par rapport à la même période de 2020. Ceci s’explique en grande partie par le recouvrement effectué chez certaines grandes entreprises qui, jusqu’ici et aussi surprenant que cela puisse paraître, ne payaient pas d’impôts.
Une tendance haussière générale des recettes fiscales de l’île de Ndzuani est observée depuis 2018 (710 millions en 2017, 1,284 milliard en 2018 et 1,228 milliard fc en 2019), année à partir de laquelle le seuil d’1 milliard de francs de recettes fiscales a été atteint. Cette tendance avait toutefois un peu fléchi en 2019 et 2020 ; une baisse imputée à la survenue de la crise pandémique de Covid-19, ainsi qu’à la chute des importations de girofle.
Pourtant, selon toujours le directeur de l’Agid-Ndzuani, son service pourrait encore mieux faire si elle était mieux équipée, notamment en véhicules de service (elle ne dispose que d’une voiture et de quelques motos), et si son personnel, en grande partie peu qualifiée, était régulièrement recyclée. Car malgré tout, ce personnel est parvenu à ces performances grâce à «une campagne de recensement de nouveaux commerçants installés dans l’arrière-île», ainsi qu’«une mobilisation des agents en vue de rappeler à l’ordre les établissements publics à caractère commercial d’honorer leurs obligations fiscales».
