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«Up the rap» dans la salle Edjo Ebouclé I La compagnie malgache y a fait très bonne figure

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Armés, notamment, de danses du sud de l’Île rouge, huit danseurs ont dit leur ras-le-bol face à la dureté de la vie

 

Créé il y a trois ans, H’Omba ou Le chemin vers l’avenir de la compagnie malgache Up the rap a été présenté jeudi 18 avril à la salle Edjo Ebouclé devant plus de mille personnes. L’œuvre artistique vous fait vivre un pan des dures réalités de la vie à Madagascar.Pour se faire, le chorégraphe s’est armé des danses du sud de l’Île rouge et de la capoeira brésilienne, les a entremêlées à l’énergie du hip-hop, le tout servi avec des chants traditionnels, de la musique contemporaine, des percussions et du modern jazz. De la grande diversité des danses traditionnelles pratiquées par les dix-huit ethnies de la Grande Île, Up the rap a choisi de recourir à celles du sud pour lesquelles «on puise l’énergie dans le sol».Les six interprètes ont manifesté leur ras-le-bol face à la corruption, aux coupures intempestives de courant, à la pollution tout cela matérialisé par un tableau dans le noir. Pouvait-on faire mieux pour faire vivre ces délestages électriques devenus monnaie courant en terre malgache. Cependant, à côté de ces épisodes désagréables, le chorégraphe a choisi d’inviter quelques touches plutôt comiques. Peut-être pour… atténuer la douleur.

«Puissions-nous revenir!»

Pour cette onzième édition du Masa, plusieurs compagnies ont parlé de leur pays en mettant l’accent sur la dure vie à laquelle les populations sont confrontées.
«Nous sommes en train de travailler avec des programmateurs pour voir comment présenter ce spectacle dans divers pays. En attendant, nous allons essayer de le faire un peu partout à Madagascar», explique le chorégraphe Njara Rasolomanana. Contrairement au choix fait par nombre de compagnie de créer des spectacles avec le minimum de danseurs pour pouvoir facilement voyager à l’étranger, comme on l’entend trop souvent se plaindre ici et là, Up the rap s’est refusé à cette règle car, autrement, cela allait «tuer» l’imagination : «Nous avons un groupe de huit personnes et cela ne va pas nous empêcher de faire tourner notre spectacle à travers le monde avec l’appui de bons partenaires telles que des compagnies aériennes», est convaincu le chorégraphe.«Le public du Masa reste un des meilleurs que nous avons eu jusqu’à présent cela en vingt-cinq ans de création. On ne s’attendait pas du tout à cela. Nous avons joué lundi avec quelques soucis techniques ce que nous avons pu remédier ce soir pour le plaisir des danseurs et du public du Masa. Nous sommes très contents d’être ici et nous espérons revenir pour la prochaine édition», a-t-il conclu.

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