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«Subutu» du collectif Pomwezi I Dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas…

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Le spectacle pointe sèchement du doigt les maux de la société… dans la magie du mélange des genres artistiques

 

Le collectif Pomwezi a tenu son nouveau spectacle, Subutu, dimanche 24 décembre à l’école Soirhane de Mirontsi pour la troisième édition du Fuka Fest. Ici, il s’agit de pointer du doigt, sèchement, les maux qui rongent la société mais aussi ceux qui en seraient à l’origine.


Pour se faire, Pomwezi a fait appel au slam, au chant, au théâtre, à la danse et au conte. «Il faut oser dire, oser faire ou oser se taire», clame le directeur artistique du collectif, Slafouète, avant la levée des rideaux.
En effet, il ne fallait pas, nécessairement, être un observateur hors normes pour se rendre compte que du mode vestimentaire à la parole, ces slameurs disaient «non à l’injustice» et à la «justice qui protège les plus forts», au viol et aux violences faites aux femmes et aux enfants, et à la destruction de l’environnement.


Pour «purifier» le public des maux de la société et le permettre de «recevoir» la profondeur des textes, les acteurs ont commencé le spectacle par un wadhwifa*. Pas du tout comme celui que le Comorien a l’habitude d’entendre. Celui-ci a été dit en français et dirigé contre les «politiciens et leur oppression». C’est avec la même énergie que trois slameuses ont enchainé avec des textes au rythme de dayira* toujours pour «dénoncer ce qui va mal» en terre comorienne. Ici, pas de place à la poésie romantique et ses mille vers, ici la satire mène la danse. Malgré la belle énergie installée en tout début de spectacle, la partie conte est venue baisser le rythme malgré les pincés de guitare de l’artiste Gololo Chams. La morale de l’histoire contée est restée, résolument, dans cet élan du «osez dire et osez faire».


Il reste encore du chemin à parcourir pour donner plus à ce spectacle, ce que concède le directeur artistique du collectif Pomwezi, Slafouète, qui assure être «ouvert aux critiques constructives».
«La plus part des Comoriens n’osent pas hausser le ton face à ce qui se passe dans la société. Ce spectacle n’interroge pas seulement les Comores qui sont, pour nous, un miroir du monde et de ses maux. La peur de prendre la parole est présente un peu partout», déplore, cependant, Slafouète.Côté artistique, le collectif Pomwezi dit avoir fait le choix d’un spectacle hybride fait de slams, de théâtre, de chants et de contes car, y estime-t-on, «c’est dans la magie du mélange des genres artistiques que nait la beauté de la création».


* Chants religieux

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