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«Pure» de Keïla. Marier les langues pour guérir les cœurs

«Pure» de Keïla. Marier les langues pour guérir les cœurs

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Une tentative de soigner les cœurs qui passera par l’anglais, le créole réunionnais, le shikomori et le français

 

La finaliste de la dernière édition du concours Nyora, Keïla, vient de sortir, Pure, son tout premier Ep ce vendredi 2 février 2024. Pour la jeune artiste, cet opus n’est autre qu’un chemin et un voyage vers la «purification». Avec Pure, la chanteuse aux origines multiples essaie de vaincre ses peurs tout en extériorisant les maux qui l’ont rongée notamment la maladie, les moments d’échec ou encore de deuil afin d’essayer de guérir. Cette tentative de soigner les cœurs passera par l’anglais, le créole réunionnais, le shikomori et le français.


«Pure, purifier mon cœur, impure face à l’obscurité. Je coule. J’ai longtemps hésité avant de parler de moi. Guérir ça voulait dire triompher de cette guerre, de mes combats personnels et vaincre, enfin, mes peurs… après les ténèbres vient la lumière. Soleil, brille sur moi. Pure, purifie nos cœurs. Je suis pure, une voix, un chemin. Pure, amour. Pure, c’est une prière pour que tout s’évanouisse. Après les ténèbres vient toujours la lumière…», crie la chanteuse dans l’intro.


Dans ses sept titres, la chanteuse d’afro soul urbain a fait appel à plusieurs collaborations notamment d’artistes aux nationalités multiples que ce soit en featuring, comme en tant que beatmaker. On y retrouve l’artiste américain d’origine comorienne, Napoleon Da Legend, dans le morceau So Bat.


Ce n’est pas leur première collaboration. Kaila a déjà prêté sa voix au titre Beni de l’album «Le dernier glacier» de Napoleon Da Legend en featuring avec Mystic. «Le featuring avec Napoleon Da Legend dans Pure est une suite logique», prend à témoin Kaila. Dans ce premier Ep, on retrouve également le beatmaker danois, Noah Shacc, le Comorien, Da most Wanted, le Canadien Krumpy Beats, l’ingénieur de son réunionnais, Force Trankil ou encore le Français Rose Gold, pour ne citer que ceux-là.

 

«Dans le morceau So bat, il est question de montrer que chaque blessure est pure. C’est une preuve de vie, il faut se relever et triompher de cette guerre contre soi-même. Un combat contre soi-même, contre nos propres démons et défauts qu’il faut vaincre. A travers cette oeuvre Keïla a voulu mettre en lumière les émotions masculines face à celles d’une femme. Le refoulement des hommes, l’artiste en soufre, de voir des frères/pères/oncles, mourir dans leur peine», explique-t-elle.

Avoir droit à une autre vie

Pure est également fait d’une reprise du moreau Era du chanteur, auteur-compositeur comorien, Salim Ali Amir. Un titre que Keïla avait déjà interprété pendant la troisième édition du concours Nyora où elle avait touché les fans de la télé crochée.


Servi par une version acoustique Live du musicien comorien, Sahilman, le titre Era a eu, dans Pure, droit à une autre vie. Un moment à juste figer le temps. La reprise de Era est un hommage à ses aïeuls particulièrement sa grand-mère Moina eid Kelly. «Pure a pris tout son sens lors de mon voyage aux Comores pendant l’émission Nyora. C’est la clé qui lui manquait, l’empreinte de mes origines, les Comores».

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