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Un séjour chez les affreux barbares I Le nouveau roman de Patrice Ahmed Abdallah

Un séjour chez les affreux barbares I Le nouveau roman de Patrice Ahmed Abdallah

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Bien que le régime révolutionnaire d’Ali Swalihi Mtsahiwa ait laissé un bilan considéré, après son assassinat et par de larges franges de ses compatriotes, comme parfois positif, Patrice Ahmed Abdallah a choisi de raconter dans un style romancer la “terreur” de ce qu’il a vécu pendant ce régime alors qu’il n’était qu’un “jeune adolescent insouciant” qui ne s’intéressait pas aux questions politiques.

 

L’auteur de “Le notable répudié”, Patrice Ahmed Abdallah, vient de sortir aux éditions KomEdit, son nouveau roman, Un séjour chez les affreux barbares. Ce roman historique sorti en janvier dernier rappelle les dessous du régime révolutionnaire swalihiste qui serait marqué par les tortures du “Commando Mwasi”, bras armé du mongozi (Le guide) Ali wa Soilihi Mtsashiwa.


Selon le signataire de la préface, l’avocat-politicologue Dr Soulaimane Soudjay, cet ouvrage raconte “pour la première fois dans le menu détail et sans fard les séances d’humiliation et de tortures vécues par les victimes”, sans pour autant tomber dans un pathos facile grâce au style lyrique et envolé de l’auteur.
Quarante-trois ans après l’assassinat de l’ancien président, le 29 mai 1978, ses deux ans et demi de règne continuent d’alimenter le débat. Bien que le régime révolutionnaire d’Ali Soilihi ait laissé des traces plutôt positives, de l’avis de nombre de ses compatriotes, Patrice Ahmed Abdallah a choisi de romancer la terreur de ce qu’il a vécu pendant ce régime alors qu’il n’était que “jeune adolescent insouciant et que les questions politiques lui étaient indifférentes”.


“Au cours d’une période de terreur qui avait duré deux ans, les Comores furent le théâtre de massacre de paysans et d’innocents dans plusieurs villes et villages dans les trois îles qui étaient sous le joug du mongozi et ses messagers de la mort. Des viols, des destructions par des milices des Mwasi, des arrestations abusives, des profanations de mosquées et une vaste chasse aux sorciers envers les ulémas (érudits en islam, ndlr) se succèdent avec une incroyable frénésie, et propagèrent l’effroi dans la population”, raconte le nouveau roman de Patrice Ahmed Abdallah.
“Etarehi Nndo hakimu” (Littéralement = “seule l’histoire jugera”) ou encore “L’histoire m’acquittera” pour paraphraser un autre leader révolutionnaire, aimait à prendre date avec l’avenir feu Ali Swalihi Mtsashiwa avant de tirer sa révérence, comme s’il savait que des années après son règne, son héritage allait continuer encore à faire couler encre et salive. 

Mahdawi Ben Ali

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