La compagnie théâtrale, Ngome, va prendre d’assaut trois villes de l’île de Ndzuani dans le cadre d’une tournée avec son dernier spectacle, «Mon pays, Ma patrie», un spectacle basé sur une idée originale d’Inrfane Ahmed Assane dans ses débuts dans le théâtre. Mremani, Domoni et Sima sont les étapes où la «magie» du Ngome va prendre vie du 11 au 26 mai prochain.
Composé en deux parties, ce spectacle de quarante-quatre minutes en français, avec des variations, des clichés et de la musique en shiKomori.
Selon le maestro derrière le rideau, le chef du groupe Ngome, Inrfane Ahmed Assane, «Mon pays Ma patrie» n’est pas seulement une pièce théâtrale, mais aussi et surtout une «ode à l’identité et un miroir» dans lequel chaque spectateur peut voir sa propre histoire. «Nous voulons transcender les frontières de l’art en emmenant avec nous les réalités de notre pays.
En tant que comédien et metteur en scène, et puisqu’il ne joue pas dans cette oeuvre, il a mis l’accent sur le projet. Le texte a été travaillé par le slameur, El-badaoui
Aboud, alias Slafouète, qui n’est à sa première collaboration scénique et la préparation du spectacle aurait pris quatre mois entre la mémorisation du texte, le travail des voix et des gestes, a, par ailleurs, révélé Inrfane Ahmed Assane.
La troupe compte une équipe de dix personnes dont six acteurs, un metteur en scène et un régisseur et les musiques et les chorégraphies insérées «vont de pair avec l’idée principale du spectacle», assure-t-il.
Le metteur en scène espère organiser une tournée dans les autres îles, après les trois dates de Ndzuani. «Nous voulons donner à un grand public la chance de découvrir ce spectacle. Avec trois dates seulement, le spectacle ne pourra profiter qu’à très peu de gens, alors que notre but est de le proposer à divers publics de l’île», regrette-t-il.
Si l’on en croit la jeune actrice de 14 ans, Rouhana Zair, le message du spectacle est «clair». Par ailleurs, elle se dit ravie de prendre part à ce spectacle : «J’incarne l’unité des îles car malgré la distance, les difficultés, il nous faut être unis». «Nous avons réalisé pas mal d’améliorations au niveau du travail scénique, grâce à notre équipe d’encadrement», apprécie-t-elle.Les six acteurs sont habillés aux couleurs nationales.
«Pour plus d’humour et de chorégraphies»
Daouidar Saïd Omar est l’un des invités privilégiés aux dernières répétitions. Le spectacle traite, selon lui, des divergences et les différents causés par l’insularité des Comores. «Il est beau et nourrissant et nous unit davantage, tel que l’indique son titre. La patrie est quelque chose de spéciale qu’il faut respecter. Le message vise à renforcer l’unité nationale des îles», commente-t-il enthousiaste.
Selon lui, cependant, il serait «opportun d’y apporter de l’humour et une chorégraphie qui reflètent la culture nationale. Le spectacle doit être conçu de manière à ce qu’un enfant puisse comprendre pour qu’il saisisse cet appel à l’unité et ses bases». Le public avait eu un avant-goût, un extrait de ce spectacle en juin de 2023. Il avait été marqué par des fous rires, des larmes et des applaudissements.