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Spectacle. Goulam à la place de la baie de Kalaweni I De l’amour à profusion en Live

Spectacle. Goulam à la place de la baie de Kalaweni I De l’amour à profusion en Live

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Avec sa prestation 100% Live, Goulam a changé la donne avec ces concerts en play-back notamment d’artistes internationaux qui viennent prester par ici avec, pourtant, des cachés mirobolants.

 

Nous allons passer un moment exceptionnel au Kalaweni», avait annoncé le chanteur, Goulam, avant son concert du vendredi 28 juillet. Promesse tenue. A minuit pile, le «Soigneur des cœurs» a investi la place sous le ciel étoilé de la baie de Kalaweni à Moroni où toutes les torches ont été sorties pour immortaliser l’entrée de celui qui commence à inscrire son nom en lettres capitales sur les scènes africaines, en particulier.La soirée a démarré avec On s’en ira entièrement repris par le public. «Vous êtes magnifiques ce soir. On m’a surnommé Twabibu wamapendzi* et ce soir, je vais chanter pour vous», a lancé l’auteur de l’Ep Game Lover.


Le natif de Mtsamdu ya Ndzuani a enchainé un classique sur l’autre pour le grand plaisir de ce public qui l’a vu naître. Aucun morceau, peut-être même aucune strophe, n’a échappé à des fans littéralement en folie. Avec Une dernière fois, Ufitina ou encore Mama, Goulam a inondé son audience d’un océan de sentiments. Ceux qui, par hasard, ne savaient pas pourquoi on l’appelle le «Twabibu wa mapendzi», l’ont vite appris pour leur bonheur.

Appel au «respect»

«Mama, mama / Hasubiri mezi shendra, Hahutama julamola, Hatrulia nahulindra. Duwa zahe zikubaliwa, Baraka zimu jilia, Naroho ikinaya / Mama nuru ya mpevoni, Mwana kashindri humulipva isho pia yafanya/ Nari wasike mihono mili, riwapve zihaki zawo / Radhi za mama iyo raha ya dayma, Haparwa na hasara wokamtsaha wahe mama», a-t-il, ainsi, rendu hommage à toutes les mamans de la terre.


Avec ce concert 100% Live, Goulam a changé la donne avec ces concerts en play-back notamment d’artistes internationaux qui viennent prester par ici avec des cachés mirobolants. «Je ne suis pas contre les artistes qui viennent de l’étranger. Mais venir se produire en play-back, c’est irrespectueux pour le public. Qu’ils nous amènent des gens qui peuvent nous apporter quelque chose. Pourquoi ne pas destiner ces cachés mirobolants à des artistes locaux pour des concerts toute l’année? Je pense que les entreprises qui font appel à ces artistes sont perdantes», devait, dans ce sillage, réagir l’artiste Eliasse Ben Djoma.

Planète Solam

Accompagné par des musiciens venus des îles de Ndzuani et de Ngazidja, Goulam a paru très à l’aise et n’a cessé de louer leurs prestations notamment celle de Solam et ses doigts de fée. Le claviste a fait danser le compas comme plus personne, ici, ne le fait, sous les applaudissements nourris d’un public entièrement conquis. Mais ce dernier n’aura pas été le seul à avoir fait de ce Live une réussite. Ce fut aussi le cas de l’ancien candidat au concours Nyora, Koudraïne à la guitare solo, de Ikram à la guitare et Isma Hadj à la basse.


«Les Comoriens me soutiennent depuis le début. Je suis heureux d’être là ce soir. Vous êtes magnifiques. Aujourd’hui, je suis accompagné uniquement par des Comoriens très talentueux. L’union fait la force. C’est ensemble qu’on n’y arrivera. J’ai deux cadeaux pour vous ce soir : deux titres de mon nouveau Ep disponible depuis mai dernier», a-t-il communiqué avant d’enchaîner avec le morceau Je vais te soigner, là-aussi entièrement repris en coeur malgré qu’il ne soit sorti que très récemment.
A partir de 1h18 l’entrée a été offerte au public, mais l’espace Kalaweni n’avait toujours pas été totalement rempli. Un peu bizarre pour cet artiste qui remplit de grands stades en Guinée au Sénégal, à Madagascar ou encore au Mali. Selon un avis partagé, cela serait dû à une défaillance au niveau de la communication de l’organisateur de l’évènement. Pour d’autres cela serait dû à la rude concurrence des «sacrosaints» mashuhulis qui, sur toute l’île, «font rage» en ces mois de juillet et août.

«Tout au sommet!»

Certains des artistes qui ont eu à assurer la première partie ont eu du mal à capter le public. Ce ne fut pas le cas d’Asam Mungoina et de son album Anza Chipaza très bien connu des jeunes mélomanes. Pour sa part, Papaloté est resté fidèle à sa prestation en live avec une musique comorienne tintée de divers genres étrangers. Toutefois, beaucoup ont considéré qu’il est resté trop longtemps sur scène et a agacé plus d’un, bien qu’il ait proposé un registre parfaitement travaillé avec son batteur Fahar et John à la guitare. La soirée a également était honorée par les voix de Norena, Sax, Lil Simba, LeG Arzam, Fahid le Bled’Art, Narice et le groupe de danse Afro Comoco.«La soirée a été trop longue avec une première partie qui a duré des heures mais j’ai bien fait d’attendre que Goulam entre sur scène. Artistiquement parlant il était au top. Je n’ai perdu ni mon argent ni mon temps. Il en valait la peine. Ce pays a du talent mais Goulam tutoie le sommet», devait conclure un de ses fans.

* littéralement le «médecin en amour»

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