Une délégation de professionnels du cinéma est arrivée à Moroni, mercredi dernier, dans le cadre d’une opération de promotion du Septième art arabe aux Comores. Cette initiative de l’ambassadrice de la culture arabe auprès de l’Alesco, Alyazia Bint Nahyan Al Nahyan, va tourner autour d’ateliers de formation sur l’industrie cinématographique ainsi que des projections de films arabes sous-titrés en français. Une vingtaine de structures cinématographiques comoriennes notamment Nextez Solution, Seaview Artwork, Interface Prod, Pica 269, Picell studio ou en encore Catemoon sont engagées dans ces activités qui démarrent demain samedi.
Des films documentaires ou de fictions, notamment, vont être projetés à la place de l’indépendance à Moroni et au Centres de lecture et d’animation culturelle (Clac) de Nvuuni. Le public aura l’embarras du choix entre Les stars du désert de Pierre Abou Chakra, The Golden Harvest de Alia Yunis, Athel d’Alyazia Bint Nahyan Al Nahyan ou encre Rached et Rajab de Mohammed Saeed Habib. Les organisateurs comptent saisir cette occasion pour présenter les Objectifs de l’organisation arabe pour l’éducation, la culture et la science (Alesco) dont les Comores sont membre à part entière.
«C’est une bonne occasion pour les cinéastes comoriens notamment les plus jeunes d’apprendre davantage sur les métiers du cinéma. Nous sommes conscients que ce n’est pas en quelques jours de formation qu’ils vont apprendre tous les rouages de l’industrie cinématographique, mais cela va leur permettre d’y croire encore plus et de prendre conscience qu’ils peuvent s’en sortir avec le cinéma», est convaincu la directrice générale des arts et de la Culture aux Comores, Wahidat Hassani.
«De l’avenir, même si...»
La direction de la culture va, par ailleurs, accueillir l’influenceuse chargée de faire la promotion des activités de cette délégation aux Comores, Haifa Beseisso. Cette dernière va animer une séance d’échanges avec des jeunes intéressés par l’activité d’influenceur.
Le cinéma comorien est encore dans une phase embryonnaire mais on peut, raisonnablement, penser qu’il a de l’avenir. Les jeunes comoriens ont du talent bien qu’il n’y ait pas d’écoles d’arts dans leur pays.
Il faut, également, regretté que le Festival international du film comorien(Ciff) se soit arrêté après, seulement, quelques éditions et même si, rappelle la directrice générale des arts et de la Culture, «d’autres initiatives ont été entreprises depuis».