logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Ouverture du «Festival du 5 avril» à Singani I Une commémoration de l’éruption de 1977

Ouverture du «Festival du 5 avril» à Singani I Une commémoration de l’éruption de 1977

Quand je t ai rencontrée Rencontre amicale fes | - Inscription sur site de rencontre gratuit   Rencontres conjugation

image article une
Cette première journée a été faite de marathon, de carnaval, de matches de football, de jeux pour enfants et d’une soirée de slam-poèsie

 

C’est parti pour la première édition du «Festival du 5 avril» programmée du 5 au 10 avril à Singani. Durant cinq jours, les habitants de cette localité du sud de Ngazidja vont commémorer l’histoire et raviver la mémoire de l’éruption volcanique qui, en 1977, avait déversé sa lave sur une bonne partie de la ville.Tôt dans la matinée du 5 avril, enfants, jeunes et moins jeunes ont pris d’assaut la place Fas pour une compétition de courses sur 80m, 100m, 400m, 1km et 5km. Tout au long du parcours, des applaudissements fusaient de partout. «Cela fait longtemps que je n’ai pas couru mais j’ai décidé de m’inscrire dans la catégorie des 5km. Pour moi, le plus important n’était pas de gagner mais de me joindre aux plus jeunes afin de commémorer cet évènement qui a marqué l’histoire des Comores. Je suis très heureux de voir les mamans se joindre à nous pour la fête, cela fait bien longtemps qu’on n’a pas célébré l’évènement de la sorte», devait déclarer, Soidrou Oussoufa.


Tout de suite après le marathon, tout le monde s’est rendu Place Kunwahari pour divers jeux pour enfants. Faute de temps, beaucoup d’entre eux n’ont, malheureusement pas, pu jouer. Ce fut une journée bien pleine pour les habitants de Singani et des environs. Ensuite, les carnavaliers ont pris d’assaut l’école primaire publique pour se changer en différents personnages et faire le tour de la ville.«Personnellement, cette éruption volcanique à Singani m’a beaucoup marqué. Dès mon retour au pays après les dramatiques évènements de Majunga, il y a eu cette catastrophe à Singani. C’est un évènement historique qu’on doit pouvoir installer dans le temps. Ce festival doit demeurer pour que les générations future aient en mémoire ce qui s’est réellement passé car il faut connaitre le passé si on veut mieux construire l’avenir», a soutenu, pour sa part, l’enseignant, Djoumoi Madi Abdallah.


Avant la soirée slams, contes et poésies qui devait se tenir à la place Galavu, un match de foot s’est déroulé au stade Abderemane. Ce stade qui, pourtant, a beaucoup contribué à la formation de nombreux athlètes et servi d’espace d’éducation sportive aux élèves de l’école communautaire de Singani, est aujourd’hui, en partie, laissé en proie aux mauvaises herbes.«Ce festival est très important pour tout habitant de Singani. Je suis heureux d’avoir gagné le premier prix du marathon dans la catégorie des 5km. Ce que j’ai aimé plus encore c’est le fait que les personnes âgées se sont jointes à nous pour nous pousser à mieux commémorer cet évènement. J’ai senti que la ville s’est mobilisée pour lui donner un sens. Ma mère et ma petite sœur ont également participé au marathon, j’en suis fier», s’est réjoui Samir Ousseine avant de déplorer l’état de délabrement du stade Abderemane sur lequel va se tenir la compétition de football. «Nous jouons dans de mauvaises conditions. Le stade est en piteux état. Il faut espérer qu’il sera rénové le plutôt possible», a-t-il prié.

Commentaires