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La mobilité dans le contexte insulaire I Les artistes «issus des îles» ont du mal à s’exprimer

La mobilité dans le contexte insulaire I Les artistes «issus des îles» ont du mal à s’exprimer

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«Nous autres gens des îles, nous-nous sentons mis à l’écart». Une analyse sans concession, à la limite du ras-le-bol

 

Le chorégraphe de la compagnie Tche-za, Salim Mzé Hamadi Moisi, a pris part au panel sur le thème «Désisoler les îles : la mobilité dans un contexte insulaire» qui s’est tenu à la salle Chistian Lattier au Palais de la culture à Abidjan. Il a était question d’apporter plus de lumière sur comment faire face à ces obstacles imposés par la mer, comment accroitre la visibilité et la présence des artistes insulaires lors des grands évènements du continent, et quelles solutions pourraient-on y apporter.


Lors du précèdent panel sur la mobilité des artistes, un intervenant a proposé comme solution de «tourner dans sa propre région avant de viser l’internationale car il est facile notamment de rassembler certains moyens. Je pense que le problème ne se pose pas de la même façon pour nous qui venons des îles. Tout est question de grands moyens. Dans la question de la mobilité africaine, nous autres gens des îles, nous-nous sentons mis à l’écart. C’est ainsi qu’alors que le Masa existe depuis déjà treize éditions et c’est aujourd’hui seulement que la question de la mobilité est posée», argue Salim Mzé Hamadi.

«Néocolonialisme»

Isolé du fait de la mer, les artistes issus des îles rencontrent encore plus de problème par rapport à cette question. Le comédien malgache Bini Josoa «rappelle», pour sa part que parfois les îles ne sont pas considérées comme faisant partie du contient. «Il y a aussi la barrière de la langue puisque nous parlons français et nos voisins de l’Afrique de l’est parlent anglais. Parfois nous devons réduire nos délégations pour pouvoir faire circuler nos spectacles», relance Seush.


Outre le problème de la cherté des transports, il est difficile de circuler même entre pays de l’océan indien. «Nous sommes contraints de créer des spectacles qui plaisent à l’Occident et nous laissons très peu de place à notre histoire car on nous impose le nombre des acteurs», s’insurge Jenny Mezile, «alors que nous devons créer pour relever le continent».


Dans sa lancée, la chorégraphe haïtienne, parle de «néocolonialisme» : «Ce n’est pas facile de parler de mobilité car ça ne nous appartient pas. Les compagnies aériens appartient aux Occidentaux et bien d’autres choses encore, c’est la raison pour laquelle, ils se permettent de nous imposer leurs conditions».

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