Après trois mois de préparation, la compagnie K’Danse Comores va lancer sa tournée à Ngazidja pour son nouveau spectacle Up Women. Financé notamment, par l’ambassade de France à Moroni, ce spectacle cherche à «défendre» le rôle de la femme dans la société où elle ne serait pas suffisamment prise à sa juste valeur, vu le caractère patriarcal de la société comorienne.
Cinq dates sont d’ores et déjà calées. C’est ainsi qu’en ouverture, Up Women va être présenté, vendredi 10 mars, à Mdjwaezi ya Mbude avant Mbashile, trois jours plus tard.C’est devenu une tendance. Les artistes comoriens ne se lassent pas de défendre les droits de la femme, K’danse ne fait pas exception à la règle avec son nouveau spectacle. Le chorégraphe Allaoui Mohamed, estime que la femme est trop peu représentée aux postes de responsabilité et, encore moins, au niveau communautaire. Une situation qui doit changer étant donné que la femme comorienne dispose des qualités requise pour prendre les mêmes responsabilités au même titre que l’homme, estime le ressortissant de l’école de danse de salon, M2Z dance, de Madagascar.
Ce spectacle de quarante-cinq minutes va également être présenté à Darsalama ya Mbadjini puis à Moroni, avant le mois de ramadhwani. Une date «hors tournée» est prévue à l’Alliance française de Moroni à la demande de cette dernière. Entretemps, pour mieux mobiliser sur la thématique et enrichir le spectacle davantage, K’danse a prévu une séance d’échange et de débat à la fin de chaque spectacle.
«Nous souhaitons, à travers cette pièce, faire prendre conscience sur la nécessité pour l’homme de participer aux tâches quotidiennes afin d’alléger le travail de la femme pour qu’elle puisse prendre soin d’elle et de son avenir, et faire comprendre que l’implication d’un homme dans les tâches ménagères n’a rien de dégradant et que cela aiderait à l’épanouissent de chacun», peut-on lire dans le document de présentation du projet.Habituée à présenter des spectacles avec des lumières et une scénographie aux normes, la compagnie K’danse aura, forcément, quelques difficultés durant cette tournée avec les plateaux peu équipés des différentes localités : «Nous allons, toutefois, nous adapter car le plus important c’est le message qui va être véhiculé par les danseurs», a assuré Allaoui Mohamed.
