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Fuka Festival. Peinture. Quand Tcharo et Makinz pensent à la relève

Fuka Festival. Peinture. Quand Tcharo et Makinz pensent à la relève

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«Si chaque artiste se donnait la peine d’initier les plus jeunes, les métiers artistiques prendraient surement des couleurs encore chaque année»

 

A Ndzuani pour la troisième édition du Fuka Festival, les graphistes, peintres et designers, Makinz et Tcharo, ont assuré un atelier de peinture mercredi 20 décembre à l’école Soirhane de Mirontsi. Une vingtaine d’apprentis, essentiellement des enfants de 8 à 13 ans, ont pris place dans la cours de récréation de l’établissement devant une fresque en stade de finition. Ici, il est question d’apprendre les bases de l’art plastique, le code des couleurs et de mélange de peinture. Il n’aura pas fallu beaucoup de temps aux formateurs pour plonger les enfants dans le bain et passer de la théorie à la pratique.


«Les participants apprennent vite. Pour un début, on a voulu leur procurer les bases en théorie avant de se mettre à la pratique. Nous avons appris les codes de couleurs, comment faire la différence entre la peinture additive (numérique) et ce qu’ils ont l’habitude de voir au quotidien. J’étais très ravi de les voir appliquer la théorie avec tellement d’enthousiasme. Ils s’en sortent pas mal», a apprécié le graphiste Makinz.


Pour la phase pratique, les apprentis avaient eu à remplir des lettres dont les contours avaient déjà été faits par Makinz et son frère de pinceau. C’est, le sourire aux lèvres, que les apprentis passaient, chacun à son tour, pour apporter «sa touche» sur le mur.

Grand enthousiasme

Prévu pour deux heures de temps, l’atelier en a pris trois, les enfants n’ayant pas voulu que cela finisse «aussi tôt». Chacun voulait montrer qu’il maitrise le cours mieux que l’autre. Un engouement très apprécié par Tcharo qui rappelle combien cela constitue un «honneur pour lui d’avoir été invité à animer cet atelier».


«Les enfants sont enthousiastes, joviaux et surtout attentifs. Chacun veut faire plus et mieux que l’autre. C’est un bon début. S’ils continuent ainsi, ils vont très vite passer un cap». Il est vrai que sur le plan pratique, les enfants avaient l’air de très bien manier le pinceau, à tel point qu’ils ne devraient pas avoir du mal à apporter les finitions. «J’avais peur qu’ils fassent des gribouillages sur la fresque mais au contraire, ils ont soigneusement travaillé dessus, ils affichent une réelle soif d’apprendre, ce qui est à mes yeux très important. Ça fait plaisir», s’est réjoui le peintre Tcharo qui a cru devoir conclure notre échange en ces termes : «si chaque artiste se donnait la peine d’initier les plus jeunes, les métiers artistiques prendraient surement des couleurs encore chaque année».

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