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Festival de musiques d’influence twarabu I «Un franc succès pour un début !»

Festival de musiques d’influence twarabu I «Un franc succès pour un début !»

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Ce premier rendez-vous aura répondu aux attentes. Le public a trouvé que ce fut une «très bonne» initiative pour la «valorisation et rayonnement de la musique comorienne» et espère que la prochaine édition attirera beaucoup plus de monde et «surtout d’artistes étrangers».

 

Le premier festival international de musique d’influence twarab organisé par l’Alliance française de Moroni a pris fin samedi devant un public important venu «pour honorer le twarabu comorien».«Je suis très ému et très content de vous voir tous ici venus pour honorer ce festival. Salim Ali Amir, l’artiste associé à ce festival l’a ouvert, il va le refermer de la plus belle des manières en honneur au twarabu. On est vraiment hyper ravi de cette première édition parce qu’il n’y a pas eu de gros couacs», a déclaré, à cette occasion, le directeur général de l’Afm, Jean-Remy Guédon.Pour ce qui est des prestations proposées, les artistes invités ont été, de l’avis général, «au rendez-vous».Ces trois jours de festival ont débuté par des chants folkloriques avec un tari laki Ndzuani servi par l’association féminine, Mawatwania de Moroni. D’autres prestations allaient suivre dans la salle de spectacle et d’autres encore sur le plateau sportif. Que dire de dire de celles de Taara jazz, avec Mahsine Basalama, Souleimane Makame, Christopher Wassim, Regina Djuma Hassan Mahenge.

Appel

«Quand on n’est pas nécessairement un amateur de jazz, il y a des moments où on se perdait avec les très nombreuses improvisations. Il y a eu beaucoup de leçons à tirer au niveau de l’expression et de l’occupation de la scène, en même temps c’était fort car c’était puissant avec le jeu entre les musiciens, le regard, le sourire, l’expression physique», a apprécié Lee Nossent, avant de s’étendre sur les qualités individuelles des musiciens, notamment, celles du batteur qui, est selon lui, tout simplement «un phénomène». Pour ce chanteur comorien, il s’ agit d’une «vraie leçon» pour les artistes comoriens qui doivent comprendre que pour devenir un grand artiste, il faut de «très longs moments» d’entrainement.

 

Par rapport au thème générique du festival à savoir «Musiques d’influence twarab», cela ne veut pas dire, soutient-il, twarabu comme on l’entend communément. Plusieurs genres de musiques jouées aux Comores «sont influencées» par le twarabu. «Même le hip-hop précise-t-il en prenant exemple notamment sur certaines œuvres du rappeur Cheikh Mc. Enfin, il appelle les artistes comoriens à prendre part à ce genre d’évènement «pour pouvoir, au besoin, s’imprégner de ce qui est fait par les autres artistes, notamment étrangers».Pour ce spectateur qui a souhaité garder l’anonymat, c’est «terrible» qu’on soit obligé de venir à l’Alliance française pour assister à une promotion du twarabu comorien : «Il est vraiment dommage qu’il n’y ait aucun espace comorien digne de ce nom où notre culture peut être promue et se développer». Selon lui, si cette tradition comorienne disparait, c’est, entre autres raisons, parce que le «anda», «qui devait être un des plus grands vecteurs de notre Culture, a viré à un peu n’importe quoi», devait-il déplorer. Cela, même s’il dit s’être réjoui de cette initiative de l’Afm.

Encore plus de festivals !

Pour sa part, la directrice de Radio Hayba Fm, estime que pour une première ère édition, on peut dire que ce fût un franc succès : «Le public a répondu présent. La diversité de la programmation a fait que chacun, jeunes et moins jeunes, y a trouvé son compte. J’ai découvert des artistes que je ne connaissais pas. Taara Jazz et Uwaridi ont vraiment assuré. Les artistes comoriens ont assuré le show. Par ailleurs, ce fût un bon moment que certains ont partagé en famille, des occasions plutôt rares dans notre pays». Tahamida Mze, qui espère qu’il y aura d’autres éditions, qu’elles attireront un public étranger plus important, mais aussi et surtout, que cette première expérience «inspirera d’autres disciplines culturelles et artistiques et qu’on aura ainsi de nombreux festivals pour le bien de notre Culture qui est si riche». «Seul bémol», selon elle, le planning un peu juste pour celui qui voulait tout voir.Il est vrai que, que ce soit au niveau des artistes – de Saif El Watwan à Mi Sambeko, Salim Ali Amir, Soubi, Komo, Cheikh Mc, Taara jazz, en passant par Uwaridi – ou au niveau de son organisation, on peut dire que l’évènement a parfaitement répondu aux attentes.
Rendez-vous est pris pour l’année prochaine, selon le directeur de l’Afm, qui a tenu à saluer un travail «collectif réussi» et à remercier le public qui a fait le déplacement durant ces trois jours de «fête».

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