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Dans les backstages du clip d’Aydii . Les jeunes s’y bousculent

Dans les backstages du clip d’Aydii . Les jeunes s’y bousculent

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Pendant trois jours, le rappeur a enchainé dans le tournage de deux clips, «Mwana Amina» en feat avec Jetcn Balacier sur le coffre volume 3, et Mkayidi Freestyle III. Nous avons pris part au tournage de ce dernier qui sort demain.

 

Bienvenu dans les coulisses du nouveau clip du rappeur Aydii Lamany, Mkayidi Freestyle III. Il n’a pas été tourné dans ces grands studios qui utilise la technologie de vidéo volumétrique mais dans les rues de Madjadjuu, ce «ghetto» du sud de Moroni où les artistes poussent comme des champignons.


Cheveux colorés, lunettes de soleil, accoutrement de chez Fababy et baskets, l’artiste Aydii Lamany nous emmène dans les backstages de son nouveau clip et nous donne l’opportunité de vivre la belle ambiance, mais aussi les difficultés de tournage de clip chez les jeunes artistes comoriens. Jusqu’à 22h, une trentaine de jeunes sont dans la rue à faire et à refaire les prises.Derrière les belles images et des scenarios captivants que nous verrons dans les produits finis, tout n’est pas que lumière.


Le scénariste, Kamal Mze Mbaba, alias B-boy Kama, et Aydii nous présentent une rétrospective de la vie dans l’»ancien» Madjadjuu, «Ndezama za Mtcheko». A l’instar des danseurs et des autres artistes du quartier, Aydii Lamany se bat contre les clichés que le pays a tendance à coller à leur quartier : «dans ma démarche, je présente le côté sombre du quartier avant d’exposer ce qu’il a de meilleur notamment ses étudiants, profs et artistes. Madjadjuu ressemble à tous les autres quartiers de Moroni.

 

Le fait est que certaines personnes, qui n’y résident pas forcement, viennent salir notre image», tente de convaincre Aydii.Ici, les jeunes se bousculent pour figurer dans les images du clip d’Aydii, celui-là même qui va partager la scène avec le Franco-congolais, Hiro, et la Diva tanzanienne, Zuchu, lors du «Concert de l’année» prévu pour le 7 janvier prochain au stade de Maluzini. Sur place, on remarque des moyens humains et logistiques plutôt conséquents, lumières, cameras, téléphones et sonorisation.


Où trouve-t-il tous ces moyens? «Je ne dispose pas de disponibilités financières particulières. Je me repose sur la collaboration des uns et des autres même pour les costumes. Un grand merci à toutes et à tous. Depuis le clip Mkaydi freestyle I, le styliste Fababy m’habille gratuitement», assure le rappeur.

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