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Concert au stade de Maluzini I Tayc conquiert le cœur de son public

Concert au stade de Maluzini I Tayc conquiert le cœur de son public

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Julien Franck Bouadjie, de son vrai nom, a touché au plus profond, le cœur de ses fans samedi toujours avec son «Afrolov», ce savant mélange de jazz, soul, pop, R’n’b le tout jumelé à une grande afro music. Sa première prestation en terre comorienne aura été un succès, malgré quelques incidents. Dans ce show du Camerounais, les artistes comoriens de la soirée n’ont pas été en reste. Loin de là.

 

Après Dadju en mars dernier c’était, avant-hier samedi, au tour Tayc de faire danser ses fans comoriens avec son Afrolov fait, entre autres, de R’n’b, jazz, soul, pop, le tout rendu dans un genre très africain. L’artiste qui a grandi à Marseille, ville «comorienne» s’il en est, avait distillé quelques mots de shikomori sur les réseaux. Histoire d’attirer un peu plus de fans à Maluzini?

Mais pour cet évènement prédit comme «concert de l’année», le Franco-camerounais a effectué une entrée en scène sous le signe des Comores avec une brève reprise de Ndjema za umwa tsizo de feu Papa Lamour un drapeau comorien à la main. Que faire de plus pour ranger le public de son côté?
«Je veux entendre les «mwanama» comoriens faire plus de bruit. Ce soir, nous sommes en featuring», a lancé Tayc et c’est bien ce qui s’est produit. Aucun morceau ne semblait être inconnu pour Moroni. L’auteur de Fleur froide a proposé une bonne partie de son répertoire en revisitant, parfois, d’anciennes et de nouvelles chanson telles que Dodo, N’y pense plus, ou encore Naomi, sans oublier son tube, Le temps.

«Au standard comme en Vip»

En plus d’être un bon interprète, celui qui semble avoir épousé le romantisme par sa plume, est également un danseur né qui a su valoriser ses morceaux grâce à un mélange de danses de salon et de pas de danse propre à lui et contaminer le public qui a tellement bougé qu’il s’est pris dans les barrières malgré le travail de qualité des forces de l’ordre. Cerise sur le gâteau, l’artiste devait endosser dans un tee-shirt des Coelacanthes des Comores et floqué à son nom. Cette marque d’»amour» pour les Comores a galvanisé plus encore ses nombreux fans.


«Ce soir pas de dodo. Au concert de Tayc, il n’y a personne qui fait dodo. Le public de Moroni est chaud comme la braise… Si cela ne tenait qu’à moi, nous allions rester là jusqu’au petit matin», a-t-il lancé avant de proposer son morceau, Dodo, là aussi, repris en choeur.«Contrairement à d’autres concerts où on a assisté à un décalage dans la réaction entre le standard et le vip, ce soir, ce fut la communion de toutes et tous. Le public Vip s’est donné à fond pour l’artiste qui le lui a rendu au quintuple. Aux Comores on commence à avoir un vrai public de concert et on y met le prix du moins pour les concerts d’artistes étrangers», fait remarquer le spectateur, Ahamada Salim.

En première partie, le public a eu droit à la voix mélodieuse de Zoubs Mars qui, malgré un petit couac technique, a bien assuré. Alors que le public savourait les pas de danse d’Afro Comoco, celui qui vient de se produire à l’Olympia à paris aux côtés de Hiro, a fait irruption et allumé encore plus le feu. «Il y’a eu un petit problème dans la coordination ave le Dj, mais je me suis dit que je vais juste donner le meilleur de moi-même et partager ce moment historique pour moi avec les gens qui hier soir sont venus, également, pour me voir chanter «, devait-il préciser, plus tard.


Si Tayc a, sans aucun doute, su régaler ses fans, c’est aussi le cas pour les artistes comoriens de la soirée. Le duo Tchatcha man et dj Quick a animé le concert pendant près d’une heure. Les roulements de tambour de l’ancien percussionniste de Maalesh et les mixes de Dj Quick ont été en parfaite harmonie et ont tenu chaud le public jusqu’à ce que le groupe Afro comoco et Zoubs Mars prenne le relai : «Faire cette première partie de Tayc était super important pour moi, car j’en suis un très grand admirateur. Je l’ai vu devenir ce qu’il est aujourd’hui. C’est l’un des artistes qui m’inspire musicalement et pas uniquement du fait que je l’apprécie humainement. Pour ce qui est de sa prestation on savait déjà que c’est un très grand showman et il l’a prouvé une fois de plus», a résumé Zoubs Mars.

Incidents

Bien que les forces de l’ordre aient semblé maitriser la foule, on a déploré une dizaine de blessés et une grosse bagarre en tribune Vip malgré la présence du chef de l’Etat, Azli Assoumani. «Le public était incroyable chaud. Mais comme dans plusieurs gros concerts les gens étant serrés les uns aux autres, des tensions peuvent intervenir et c’est quelque part compréhensible. J’ai dû arrêter ma prestation à quelques reprises lorsque j’ai remarqué les bousculades et que des personnes prises dans les barrières de sécurité m’interpellaient. J’ai arrêté pour obtenir des gens qu’ils se calment pour éviter de blesser les autres», a conclu Zoubs Mars.
Il faut savoir que ce concert a pu avoir lieu grâce à Comores Telecom et à l’agence de communication, Tartib.

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