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Cinéma. Refus de visa à Salma Mzimba I Cette répétition qui fait «la règle...»

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Alors que le film Amani va être présenté aujourd’hui au Festival international du film panafricain de Cannes, en France, son actrice principale, la Comorienne, Salma Mzimba, s’est vu refuser le visa d’entrée dans ce pays. On se souvient que l’écrivain, Ali Zamir, avait subi le même sort en 2016 dans le cadre de la promotion de son livre Anguille sous roche.

 

Doutes raisonnables quant à votre volonté de quitter le territoire des Etats membres avant l’expiration du visa». Un argument brandi, encore et encore, par les ambassades et consuls européens en Afrique pour refuser un visa aux artistes africains désireux de se rendre dans ce continent.


Aujourd’hui, c’est au tour de l’actrice comorienne, Salma Mzimba, dit Salma d’or d’en faire les frais. L’actrice principale du film Amani réalisé par Ahmed Toiouil devait prendre part, aujourd’hui vendredi, à la présentation du film au Festival international du film panafricain de Cannes.

Le même mur pour«L’Afrique fait son cinéma’?

On se souvient que l’actrice et le producteur du film, Mirfad Ahmed Mfaoume, avaient été reçus le 8 octobre dernier par le ministre de la Culture Djaanfar Salim Allaoui pour, entre autres, féliciter l’équipe du film pour leur bon travail. La haute autorité s’était, à cette occasion, engagée «au nom du gouvernement comorien» à faciliter les démarches leur permettant de prendre part à cette dix-neuvième édition du festival. Cette décision de l’ambassade de France aux Comores paraît d’autant plus incompréhensible que la même chancellerie avait afficher son soutien à ce film sur sa page Facebook après sa projection à… l’Alliance française de Moroni le 24 septembre dernier.


Le même film est sélectionné pour le festival international «L’Afrique fait son cinéma» prévu aux cinémas «Le Lincoln» et «Gaumont» aux Champs-Élysées dans la capitale française. Peut-on espérer que les artistes comoriens n’auront pas devant eux le même mur?

«Total soutien!»

Cette humiliation faite aux Comores n’est pas la première. En 2016, l’auteur comorien, Ali Zamir, s’était vu refuser le précieux sésame, alors que son roman Anguille sous Roche rencontrait un succès incontestable dans les milieux littéraires parisiens. Il a fallu que des médias traditionnels et web s’emparent du problème pour voir la France revenir sur sa décision.


Les artistes africains, les porte-voix d’une culture africaine souvent déclinée en… français ou en anglais, sont régulièrement confrontés à ce problème de visa. Récemment, la vedette pop Yemi Alade et son équipe s’étaient vues refuser l’entrée au Canada alors que la star nigériane était en tête d’affiche du Festival international, Nuits d’Afrique. Cela tend à devenir la règle.


«Nous sommes indignés, si outrés de voir un artiste professionnel subir autant d’humiliation. C’est une avanie. Il est question ici d’artiste. Et un artiste est le porte-étendard, voire le portail d’une identité sociale. Il est un véritable ambassadeur culturel de sa société. L’humilier, c’est humilier toute une culture», s’étaient alors désolés nos confrères du Journal kulture Kibare du Burkina faso.


Le rappeur comorien, Cheikh Mc, a posté, pour sa part : «en refusant à Salma la possibilité d’assister à la projection du film dans lequel elle tient le rôle principale, vous l’empêchez d’être une lumière pour cette jeunesse en manque d’espoir. Heureusement qu’il n’est pas trop tard. Total soutien!».

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