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Cinéma comorien I Sultwani épisode 2 : un voyage enrichissant dans «l’histoire anjouanaise»

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La maison de production Mwangaza a illuminé une fois de plus l’écran de la salle de projection de l’Alliance française de Mutsamudu le vendredi dernier, avec la sortie de l’épisode 2 de la série à succès «Sultwani».

 

La maison de production Mwangaza a dévoilé, le vendredi 12 avril, le deuxième épisode de la série «Sultwani», à la salle de spectacle de l’Alliance française de Mutsamudu (Afm). Ce nouvel opus, réalisé par l’homme de lettres et directeur de Mwangaza, Idrisse Moussa, explore le règne du sultan Abdallah 1er. Le public y assiste à la mort du sultan Ahmed Saïd, ainsi qu’à l’intronisation et au décès prématuré de son fils, le prince et sultan Salim. Il a entièrement été tourné sur l’île de Ndzuani.


La salle de l’Afm affichait complet ce vendredi-là : des centaines de spectateurs enthousiastes ont assisté à la projection. La série, en ShiNdzuani, nous plonge dans l’année 1783, à Domoni. Après près d’une année de travail, entre tournage et montage, le public a enfin pu découvrir le produit fini. Le réalisateur, Dr Idrisse Moussa, s’est montré satisfait du résultat. «À Mwangaza, nous sommes ravis d’avoir accueilli un public aussi nombreux, d’autant que la projection était payante. C’est un plaisir de voir tant de monde ce soir pour découvrir les deux premiers épisodes de la série ‘Sultwani’. Ce projet a demandé près d’une année de travail, du tournage au montage. Ce deuxième épisode est la continuité du premier, avec l’arrivée des Anglais. Ces derniers avaient des ambitions d’annexion de l’île de Ndzuani et ont également financé de nombreux projets ici. Nous avons voulu rappeler cette époque où les Britanniques étaient présents dans la région», a déclaré le directeur de Mwangaza. Du côté des acteurs, une satisfaction palpable a émergé après la projection. En incarnant le rôle du garde du sultan, Mohamed Ibrahim a souhaité transmettre un message.

Une satisfaction palpable

L’acteur a également joué un rôle dans la production. «Cette fois-ci, j’ai non seulement joué mon rôle d’acteur, mais j’ai aussi participé au côté technique. Je suis très satisfait du travail accompli dans la réalisation de la série. Conscients des attentes, nous avons su donner le meilleur de nous-mêmes lors de ce deuxième épisode, encore plus que lors du premier», a assuré l’acteur. «Dans l’histoire des Comores, on parle beaucoup du Sultan, mais jamais des esclaves ou du petit peuple à ses côtés, comme les gardes et les femmes de ménage.

Dans la société actuelle, tout le monde revendique une ascendance royale ou noble. Dans la série ‘Sultwani’, j’incarne le rôle du garde du Sultan. Je suis conscient que certains aspects de notre histoire sont souvent négligés. Personne ne dit descendre de gardes royaux, de femmes de ménage ou même d’esclaves. Il est essentiel de connaître et d’accepter ces aspects de l’histoire de nos îles. Je suis très fier que cela soit mis en lumière dans la série», a-t-il ajouté.


Accompagnée de sa famille, Anzra Ahmed Allaoui faisait partie des centaines de spectateurs. Pour elle, cette expérience fut enrichissante. «La série était vraiment excellente. Les producteurs ont admirablement respecté notre culture, en particulier en utilisant le dialecte anjouanais de manière authentique. Cela a ajouté de l’authenticité à mon expérience. J’ai en outre appris une partie de l’histoire du sultanat de mon île», a-t-elle confié.Pour rappel, le premier épisode, projeté en novembre 2022, a été financé en partie par le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa). Il aura fallu 9 millions de francs pour que cet épisode d’une quarantaine de minutes voie le jour.

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