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Centre d’animation socioculturelle de Mtsangani à Moroni I Une nouvelle équipe pour de nouvelles perspectives

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Pour redynamiser le lieu, plusieurs activités sont lancées ou sont en gestation et de nouvelles résolutions sont prises

 

Vingt-huit ans après l’ouverture du Centre d’animation socioculturelle de Moroni Mtsangani (Casm), on constate que les avancées sont rarissimes. Qui se souvient encore de l’émission Nambiye m’na hadisi de Mtv Casm qui, pourtant, a bercé tant de téléspectateurs par une télévision qui a contribué à donner naissance à plusieurs jeunes techniciens qui aujourd’hui jouent des rôles enviables dans l’audiovisuel du pays? Désormais, sous les auspices de Abdoulanziz Koudra, une équipe de jeunes a pris les rênes pour essayer de redynamiser les lieux.

C’est, surtout, à travers des formations que la nouvelle équipe compte ramener le navire à quai. Le Casm est ouvert à toute institution voulant organiser des formations avec, comme seule et unique contrepartie, que des jeunes du Casm en fassent partie.


C’est ainsi que certains ont, d’ores et déjà, suivi des formations en audiovisuel avec Ciné Ast, en Commerce, mannequinat, informatique ou encore en cuisine. «Entouré majoritairement de jeunes, j’essaie de leur inculquer le sens des responsabilités. Chacun à son mot à dire sur les décisions de l’institution. Aujourd’hui, je les trouve assez épanouis, ce qui me ravit», se réjouit ce président du centre.

«Conscience des responsabilités»

La nouvelle équipe assure, désormais, la projection de films, pour adultes ou pour enfants, tous les dimanches. A 13 ans, en classe de Sixième, Mnemoi Bacar Saïd est considéré comme étant la pièce maîtresse de l’institution. Malgré son jeune âge, il «sent» qu’on respecte ce qu’il fait : «Je me sens déjà responsable. En plus de la gestion de la caisse lors des films, j’ai travaillé avec les aînés pour la fabrication de vases de fleurs à base de papier, de la farine et un ballon gonflable.


Quand ma mère me cherche, elle est sûre de me trouver au Casm et en sécurité», apprécie-t-il. Selon le chargé de l’éducation, Abdoulhak Saïd Ahmed alias Blue, le Casm ferait face à plusieurs défis. Actuellement, l’équipement de Mtv Casm est abîmé et l’équipe est à la recherche des nouveaux instruments pouvant leur permettre de la relancer. En attendant, ils doivent se contenter des réseaux sociaux pour diffuser l’actualité socio-culturelle. «La projection des films porte déjà ses fruits. Récemment, des enfants ont réalisé leur propre film qu’ils ont diffusé au Centre.

Nous allons mettre à leur disposition les moyens techniques qui leur permettront de se developper d’autant plus que les films permettent d’attirer le public au Casm», raisonne Abdoulhak Said Ahmed. Comme pour ses formations au Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) dans les Clac, Koudra met l’accent sur des jeux généralement fabriqués par les enfants. «Nous avons appris à fabriquer les dominos à base de bois.

Pour se faire, nous avons dû apprendre à manipuler des ponceuses, des scies, des marteaux, des clous et d’autres outils. Désormais, je viens au Casm tous les matins. C’est devenu mon deuxième chez moi. Notre potentiel est bien de valoriser le Centre», estime, pour sa part, Ankil Ahamada, âgé de 16 ans. Vingt-huit ans après son inauguration, tout n’y est, cependant pas, que rose et lumière au centre. Le Centre n’a pas réussi à pérenniser ses activités socioculturelles.


Aujourd’hui, même sa toiture est abîmée, ainsi que les batteries des panneaux solaires qui «attendent l’aide du Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France», à en croire le patron des lieux. Sans compter que les anciens membres du Casm lui ont complètement tourné le dos, «ne serait-ce que pour encourager les plus jeunes».

Combattre ses démons

«Dans ces conditions, je comprends que ceux et celles qui ont financièrement tout donné pour l’épanouissement du lieu se disent découragés mais j’appelle tout le monde à se ressaisir et à s’impliquer car c’est de notre pays et notre ville qu’il s’agit», lance Abdoulanziz Koudra.


Pour remédier à tout cela, le responsable en charge de l’éducation compte organiser des émissions de cuisine, faire revenir les émissions pour enfants, organiser des cours de Shikomori et des formations aux premiers soins.«Nous sommes jeunes mais nous avons de quoi offrir à la société. Tous les matins, je me rends au Casm où j’apprends beaucoup.


Dans les réunions, mes idées sont prises en compte, ce qui me donne la force de continuer. Ici, ce n’est le président qui fait la loi, chaque idée est une belle idée», est, désormais fortement convaincu, le responsable de la bibliothèque Yazid Ahmada Saïd Ali, 21 ans.

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