Le programme «Maruha shababi wa hazi zamihono» a été lancé le mardi dernier au Centre national de l’artisanat comorien à Bandamadji ya Itsandraya. Financé par l’Agence française de développement (Afd) à hauteur de 86 millions de francs, il vise à promouvoir le secteur de l’artisanat et des métiers manuels. La cérémonie s’est déroulée en présence, entre autres, du ministre de l’Emploi et du secrétaire adjoint du gouvernement.
«Voilà une année et six jours que nous avons organisé un dîner professionnel auquel ont participé le gouvernement, tous les représentants diplomatiques accrédités et des partenaires, pour plaider pour que les artisans bénéficient de projets leur permettant de s’affirmer et de subsister et afin de relancer le secteur», devait rappeler, dans une allocution, la directrice du Cnac. Rahamatou Goulam a tenu à «remercier» les partenaires de ce projet, notamment le ministère de l’Emploi et l’Afd.
Convaincue que le projet «arrive au bon moment», elle a dit «espérer que ce programme sera celui qui sortira véritablement les jeunes de la pauvreté et de la précarité» tout en se disant convaincue que le développement d’un pays passait par la promotion de l’artisanat.Pour elle, les artisans comoriens peuvent contribuer efficacement à la mise en œuvre du «Plan Comores émergent» (Pce). Elle a, également, émis son souhait de voir ce centre devenir un lieu «attractif, permettant de valoriser les matières premières locales, à travers la formation, l’insertion, la production et la commercialisation du «made in Comoros».
«L’artisanat et les métiers manuels occupent une place importante aux Comores du fait de leur contribution au développement économique, social et culturel tout en préservant le patrimoine et l’identité culturelle», a soutenu, pour sa part, le chef de l’antenne de Ngazidja du projet Amie, Taki Ahamada. Selon lui, ce programme interviendra dans les localités possédant le plus de potentialités artisanales et de métiers manuels.
Le processus de présélection comprendra une phase d’identification et de sensibilisation des bénéficiaires potentiels. Au total, cent cinquante candidats seront présélectionnés et soixante seront retenus comme bénéficiaires.Les dossiers retenus bénéficieront, en plus du financement, d’un renforcement des capacités managériales et d’un suivi coaching. «J’invite donc les jeunes qui ont des potentialités dans les métiers manuels à se présenter à la structure Amie», a lancé le chef d’antenne de Ngazidja.
