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Afro Comoco, maître incontesté de l’Afro mais pas que...

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Six ans après sa création, la compagnie de danse implante la discipline aux Comores, accompagne et assure les premiers parties des plus grands d’ici et d’ailleurs : Tayc, Cheikh Mc, Toofan, Hiro, Singuila, Goulam, Wawa, entre autres. Portrait.

 

Conduit pas son directeur artistique et chorégraphe Haïtham Ben Ali, la compagnie de danse Afro Comoco s’installe dans le milieu artistique comorien. Rien que le mois dernier, ces danseurs majoritairement venus du quartier Madjadjuu au sud de Moroni, ont assuré les choregraphies de la troisième édition du concours Nyora qui s’impose, aujourd’hui, comme le plus grand rendez-vous musical du pays.Auparavant, dans les clips comme lors de concerts, ces jeunes danseurs se contentaient d’accompagner de grands noms de la musique comorienne, régionale ou internationale.


C’est ainsi que lors du concert de la Tanzanienne, Zuchu, au stade Maluzini en août 2023, Afro comoco a assuré la première partie et qu’elle a interprété et assuré la chorégraphie de l’artiste franco-congolais, Hiro. Elle a partagé la scène avec le groupe togolais, Toofan, le chanteur franco-camerounais ,Tayc, le Franco-congolais, Singuila, le Tanzanien, Mbosso, l’Ivoirien, Shodo Chris, et les Malgaches, Wawa et Rijade et a fini par s’imposer comme étant la troupe de danse  qui ait accompagné ou assuré le plus les premières parties des artistes étrangers sur les scènes comoriennes.L’idée de créer une troupe de danse Afro est venue en 2018 : «J’ai commencé par animer de petits ateliers le soir à la Place de l’indépendance dans l’objectif d’introduire la danse Afro au pays. Aujourd’hui, je peux être fier d’avoir réussi à faire de cette discipline une des plus prisées aux Comores d’autant plus qu’on est parti vraiment de loin», raconte Haïtham Ben Ali.

«Fierté, seconde famille»

Ce n’est pas pour rien si la compagnie domine la scène comorienne. Elle a des individualités qui s’imposent dans les Battle de la place. On se souvient, en effet, que Doogui a remporté la dernière édition du Battle Ye Mze Ndo dans la catégorie Afro, Petit Djoumoi a gagné le Battle Of The Legend devant son maitre, Haïtham Ben Ali, Awax est aujourd’hui un élément incontournable du B-boying aux Comores et que Nafisa, la seule dame de la troupe, se distingue bien des autres.Cette pléiade de danseurs tourne autour de Haïtham qui dit être fier d’avoir permis à ces jeunes de se structurer et d’échapper au risque réel de tomber dans des activités pas toujours recommandables.

«Comme on peut le voir dans nos prestations, j’apprends à mes danseurs à être différents et surtout originaux. Je leur apprends à faire en sorte que chacun ait son propre style bien qu’ils vivent ensemble. Vu que je danse un peu de tout, je leur apprends aussi afin de pouvoir faire un cocktail majestueux. C’est avec notre travail rigoureux de tous les jours qu’ils peuvent remporter des trophées. J’ai, moi-même, été déjà battu par mon élève lors du Battle of The Legend. C’est une fierté pour moi», a soutenu le directeur artistique de la compagnie.Hormis les prestations scéniques, Afro Comoco se produit aussi pour des clips des plus grands artistes tels que Cheihk Mc dans les morceaux Gombesa ou encore Towa wurengue. Ils ont dansé dans Tidjara de Chebli Msaidié. Mais aussi pour le compte de chanteurs de la nouvelle génération tels que le rappeur Ayidii Lamany, Guiri H et Haïria.

«Sauver de la débauche»

«Avec Afro comoco, j’ai plus de visibilité. On vit bien en groupe et en dehors, j’ai gagné en notoriété. Je suis devenu «quelqu’un de bien» grâce à la danse. Aujourd’hui, j’ai un bon carnet d’adresse fait d’entrepreneurs et d’autre personnalités et cela rien qu’avec la danse. J’ai même dansé devant le président de la République (rire). Mon niveau de danse monte. Et voilà qu’aujourd’hui, j’ai remporté trois Battles nationaux. Désormais, Afro comoco est ma seconde famille», appréci le danseur Petit Djoumoi.
«Ce n’est pas pour rien si nous sommes où nous sommes aujourd’hui. On répète tous les jours de 15 à 20h. On aime bien rigoler entre nous mais tant qu’il s’agit de bosser, on s’y met à 100%. Il nous arrive que des gens nous appellent à la dernière minute pour une prestation mais, mes danseurs sont toujours prêts. Ce qui me rend encore plus fier, c’est le fait que j’ai pu sortir ces jeunes de la débauche. Aujourd’hui, nous sommes plus une famille qu’une «simple» compagnie de danse. J’en suis fier», aime désormais à marteler Haïtham.

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